Malgré une autre rebuffade de l’Ontario à l’endroit de l’hydroélectricité québécoise, le gouvernement Legault ne baisse pas les bras, estimant que le pragmatisme finira par l’emporter.
Selon le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, la vente de volumes supplémentaires d’électricité au voisin du Québec constitue un travail à « moyen et long terme ».
Il y est allé de cette remarque, jeudi, à l’occasion d’une conférence de presse visant à inaugurer, en compagnie du président-directeur général d’Hydro-Québec, Éric Martel, la ligne haute tension de la Chamouchouane-Bout-de-l’Île, qui relie le Saguenay–Lac-Saint-Jean à la région de Montréal. Ce projet a été livré sous le budget estimé d’environ 1,3 milliard $.
Mercredi, au Conseil de la fédération, à Saskatoon en Saskatchewan, l’Ontario avait servi une autre fin de non-recevoir au Québec, qui souhaite que cette province achète de l’électricité au lieu de rénover à des coûts faramineux ses centrales nucléaires.
Il s’agit d’un enjeu délicat pour l’Ontario, puisque l’industrie nucléaire y emploie pas moins de 18 000 personnes.
Interrogés à ce sujet, MM. Julien et Martel ne se sont pas montrés étonnés de la position ontarienne, soulignant que cette province était actuellement en situation de surplus. Ils ont estimé que le gouvernent Ford pourrait être plus enclin à changer son fusil d’épaule lorsque la réfection des 19 réacteurs nucléaires, qui sera onéreuse, aura débuté.