La gigantesque fuite de données connues sous le nom de «Panama Papers» donne une motivation supplémentaire aux pays pour travailler ensemble afin de trouver une solution globale à l'évasion fiscale, a déclaré le premier ministre Justin Trudeau mercredi matin.
Selon lui, le problème ne peut être réglé par un pays qui agit seul, parce que ceux qui cherchent à ne pas payer leurs impôts vont simplement magasiner et trouver une autre juridiction plus favorable.
Le premier ministre a tenu ces propos à l'occasion d'une annonce d'investissement fédéral dans le transport collectif à Montréal.
Le problème de l'évasion et de l'évitement fiscal ne date pas d'aujourd'hui, a-t-il rappelé.
C'est pourquoi dans le dernier budget fédéral son gouvernement a mis de côté 440 millions $ pour donner des ressources et des outils supplémentaires à Revenu Canada afin de lutter contre l'évasion fiscale, a-t-il dit.
Mais le scandale des «Panama Papers» survenu depuis montre un désir accru de transparence et de reddition de comptes, selon M. Trudeau.
Les Canadiens veulent que tous paient leur juste part d'impôts, a dit le premier ministre, avant de soutenir qu'il s'agit là d'une priorité pour son gouvernement.
Interrogé à savoir si des changements devaient être apportés aux lois canadiennes pour combattre l'évasion fiscale, M. Trudeau a répété qu'une approche globale était nécessaire puisque cela ne relevait pas d'un pays seul et de ses lois, mais du travail d'une «communauté de nations».