L'année 2010 fut celle de l'innovation, et 2011 sera celle de l'entrepreneuriat au ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation. Clément Gignac publiera une stratégie sur l'entrepreneuriat au printemps prochain.
Les consultations auprès du milieu entrepreneurial ont commencé en octobre et se termineront à la fin de janvier. L'objectif : renforcer la culture entrepreneuriale du Québec, accroître le taux de survie des entreprises et rehausser le taux entrepreneurial, qui est passé de 3,4 %, en 1987, à 2,9 %, en 2008.
De fait, la tendance actuelle est préoccupante : si rien n'est fait, il y aura seulement 3 000 nouveaux entrepreneurs d'ici 2018 au Québec, soit dix fois moins qu'en Ontario. Une carence accentuée par le fait que les entrepreneurs québécois prennent leur retraite plus tôt, dès la quarantaine.
Avec l'éducation et l'innovation, la stratégie sur l'entrepreneuriat représente un des outils que le gouvernement veut déployer pour relancer l'économie québécoise.
Les 55 ans et plus incités à rester au travail
Pour garder les baby-boomers actifs, pas question pour Québec de prendre la voie coercitive. Le gouvernement a une emprise limitée sur le système de retraite, puisqu'une bonne partie relève de régimes privés. Mais une commission nationale chargée d'étudier la participation au marché du travail des travailleurs expérimentés de 55 ans et plus proposera des mesures incitatives aux Québécois pour qu'ils restent plus longtemps sur le marché du travail.
Un rapport d'étape sera publié en février ; le rapport final n'arrivera qu'en novembre. Chose certaine, il y a urgence d'agir, indique le président de la Commission, Gilles Demers, ancien sous-ministre des Finances et du Développement économique. En effet, bien que le déclin démographique soit répandu en Occident, le phénomène au Québec a ceci de particulier qu'il sera brutal et rapide. La commission a le mandat de proposer des mesures incitatives concrètes et de revoir l'épargne des Québécois.
Formation de la main-d'oeuvre
En amont du marché du travail, le gouvernement s'est donné deux missions pour 2011 à la suite de ses rendez-vous sur l'Éducation. La première : revoir le financement des universités, en plus de hausser les droits de scolarité des étudiants.
De nouvelles méthodes de financement, comme des incitatifs fiscaux pour les donateurs, pourraient voir le jour. Cependant, " il faut d'abord s'assurer que ce nouvel argent sera bien dépensé ", plaide Dave Leclerc, le porte-parole de la ministre de l'Éducation Line Beauchamp.
Deuxième mission : mener, auprès des entreprises de toutes les régions du Québec, une consultation sur la formation de la main-d'oeuvre. Il s'agit de trouver des solutions pour mieux arrimer les programmes de formation existants aux besoins des entreprises, dit M. Leclerc.