L’élection d’un gouvernement du Parti québécois minoritaire n’annonce pas de scénarios économiques de fin du monde.
À preuve, « les marchés ne sont pas inquiets outre mesure de l’élection d’un gouvernement péquiste minoritaire », note Stéfane Marion, économiste et stratège en chef de la Banque Nationale.
Même son de cloche de Carlos Leitao, économiste et stratège en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. « Il n’y a pas d’effets sur les marches », dit-il, en soulignant maintenir ses prévisions économiques.
La glissade du dollar canadien depuis le début de la journée devant 16 autres monnaies étrangères est advantage « l’effet des inquietudes face à la conjoncture mondiale », dit M. Marion.
Par ailleurs, même si les écarts de crédit sont plus élevés que la moyenne historique, ils sont comparables à ceux observés lors de l’élection d’un gouvernement libéral minoritaire en 2007, souligne M. Marion.
Les deux économistes s’entendent aussi pour souligner l’importance de garder le cap de l’équilibre budgétaire. « Le défi sera de maintenir les finances publiques saines », dit M. Leitao.
Le Conseil du patronat du Québec a tenu à rappeler que le Québec « ne dispose pas de la marge de manœuvre financière nécessaire pour payer toutes les dépenses associées aux différentes promesses électorales ».
L’organisme Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) a souligné les défis économiques importants qui attendent le prochain gouvernement. Le MEQ juge essentiel de mettre en place les conditions d’affaires propices à la croissance économique et à la création d’emplois. « Nous espérons que les débats et le travail des députés resteront animés par la seule priorité de faire avancer le Québec dans un contexte économique mondial incertain et complexe », a précisé Simon Prévost, président de MEQ.