Alors que la planète s'enfonce dans la pire crise depuis les années 30, on se chicane à Ottawa pour déterminer qui va s'emparer du pouvoir : un parti dominant mais minoritaire, qui a la manie de se tirer dans le pied et de déclencher des controverses, ou une invraisemblable coalition qui est déjà prête à distribuer des dizaines de milliards $ à gauche et à droite.
On l'a déjà dit : dans le contexte actuel, l'intervention des gouvernements est essentielle, mais il faut un plan. Une offensive organisée. On ne peut pas simplement faire pleuvoir l'argent public pour faire plaisir à tous les groupes d'intérêt.
En un mot, il faut un gouvernement. Une vision. Avez-vous l'impression que c'est le cas actuellement ?
Est-ce prometteur ?
Le pire, c'est que la crise, qui nous vient du sud, pourrait fort bien se résoudre d'abord au sud, et que nous ne soyons au fond que des spectateurs : si les choses se rétablissent là-bas, elles se rétabliront aussi chez nous. Il faudrait alors admettre que notre influence réelle demeure limitée. Donc, celle de nos gouvernements aussi. Et tout ce cirque n'aura alors servi qu'à démontrer que le politique n'a finalement que peu de prise sur l'économie. C'est hautement désolant pour quiconque croit à la démocratie.
Comment dit-on déjà ? Ah oui : les chiens aboient, la caravane passe.
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