Le courrier continuera d'être livré par Postes Canada cinq jours par semaine, malgré un reportage suggérant le contraire, affirme la société de la Couronne.
L'entreprise fédérale examine des méthodes pour réduire ses coûts tandis que l'industrie de la livraison du courrier continue de décroître, mais nie qu'elle envisageait de réduire sa période de livraison à quatre, voire trois jours par semaine.
Dans une déclaration transmise par voie de communiqué, Postes Canada précise qu'elle cherche toujours des façons d'améliorer son efficacité tout en réduisant ses coûts.
La société de la Couronne fait face à des conditions financières difficiles, ayant rapporté une perte de 327 M$ en 2011. Postes Canada continue de perdre de l'argent depuis.
En novembre, les entreprises de Postes Canada ont annoncé une perte avant impôts de 75 M$ au troisième trimestre de 2012, sa sixième perte trimestrielle consécutive.
La faute au numérique
L'agence fédérale a blâmé l'accélération du déclin du volume de lettres, le résultat de ce qu'elle qualifie de «transition historique de communications utilisant le papier à des échanges numériques» par les consommateurs canadiens.
Tandis que les Canadiens ont envoyé moins de lettres par la poste, une augmentation du nombre de colis commandés en ligne a fait croître le volume de livraisons de 7%.
Sans les profits des services de livraison de colis, les pertes auraient atteint 114 M$ pour les trois premiers trimestres de l'an dernier. Le déficit a plutôt été réduit à 88 M$.
Des discussions hebdomadaires ont eu lieu avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes pour trouver des moyens de réduire les coûts. Jusqu'à maintenant, cependant, ces rencontres n'ont eu que peu de succès.
Postes Canada a fermé près de 20 petits bureaux de poste l'an dernier, et prévoit d'autres compressions cette année, mais le syndicat s'y oppose.
L'un des plus grands défis financiers de la société de la Couronne est l'insolvabilité du régime de pensions de ses employés. Le déficit a atteint 4,7 G$ à la fin de 2011. L'agence est, selon la loi, responsable du manque à gagner du régime.