Postes Canada a rejeté mardi la plus récente proposition du syndicat représentant ses employés en milieu urbain.
Dans un communiqué, la société d'État a indiqué que les mesures suggérées par l'association auraient eu pour effet d'augmenter ses coûts de main d'oeuvre de 1,4 milliard $. Le porte-parole Jon Hamilton a ajouté que ces coûts auraient été transférés aux consommateurs ou aux contribuables.
Postes Canada soutient d'autre part que la plus récente offre du syndicat "ne présente aucune solution réaliste aux problèmes auxquels fait face le système postal" qui a vu son volume d'affaires diminuer constamment à cause de la popularité de la messagerie électronique.
L'entreprise doit en outre régler le déficit de solvabilité de son régime de retraite, qui atteint 3 milliards $.
D'après M. Hamilton, Postes Canada a soumis une contre-offre au syndicat et entend poursuivre ses activités normales au cours des prochains jours. L'entreprise dit vouloir éviter le déclenchement d'une grève.
Dans un communiqué transmis en fin d'après-midi, le syndicat a déclaré qu'il examinerait une "offre finale révisée" mardi soir et "fournirait d'autres détails" mercredi. Le syndicat a affirmé que Postes Canada "renonce à quelques propositions et en modifie d'autres" dans cette offre.
Il a ajouté que des déclarations du négociateur en chef de Postes Canada "semblent justifier" la reprise des négociations intensives aux trois sous-comités.
Le conseil exécutif national a décidé de ne pas remettre le préavis de 72 heures. Par conséquent, il n'y aura pas d'activité de grève le 28 mai.
Dans un communiqué publié plus tôt, mardi, le syndicat soutenait que Postes Canada avait "abandonné quelques demandes de concessions, mais était demeurée campée sur bon nombre de ses positions les plus extrêmes".
La convention collective des 50 000 membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) est venue à échéance le 31 janvier. Les deux parties négocient depuis plus de huit mois.
Tant l'employeur que le syndicat disent vouloir éviter une grève, qui pourrait être déclenchée dès la semaine prochaine, après un préavis de 72 heures.
En cas d'arrêt de travail, Postes Canada pourrait avoir recours à des facteurs bénévoles pour livrer leurs chèques aux retraités et aux assistés sociaux.
La ministre fédérale du Travail, Lisa Raitt, a pressé les deux parties à s'entendre afin d'éviter des perturbations dans le service postal.