Au lendemain de la démission du gouvernement de José Socrates, le Portugal a vu sa situation financière s'aggraver, jeudi avec une nouvelle hausse du coût du crédit, ce qui pourrait le conduire à demander une aide à l'instar de la Grèce et de l'Irlande, plombées par la crise budgétaire qui frappe plusieurs pays européens.
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Les taux d'intérêt sur les bons du Trésor portugais à 10 ans ont atteint jeudi un record depuis l'instauration de l'euro, à 7,71 pour cent. Ce niveau n'est pas jugé viable par les analystes et pourrait forcer Lisbonne à faire appel à l'aide européenne pour se renflouer, après Athènes et Dublin.
Au cours de l'année écoulée, les coûts de l'emprunt portugais ont grimpé régulièrement, les investisseurs réclamant un rendement de plus en plus fort au vu du risque pris pour lui prêter de l'argent.
La crise a fait tomber mercredi soir le gouvernement. Le Premier ministre José Socrates a démissionné après que le rejet par les partis d'opposition de son dernier plan d'austérité destiné à réduire la dette portugaise lors d'un vote au Parlement. Des élections anticipées vont être convoquées d'ici juin.
La crise intervient alors que les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour un sommet au cours duquel ils vont tenter de rassurer les marchés sur la santé économique et financière de la zone euro.