Une grave pénurie de main-d'oeuvre guette la fonction publique si le gouvernement Charest n'augmente pas les salaires des employés, prévient le Front commun syndical du secteur public.
En lançant une tournée régionale sur les enjeux de la négociation du secteur public mardi à Québec, le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Michel Arsenault, a affirmé que le gouvernement "n'a pas d'autres choix que de réajuster ses salaires".
Le président du Syndicat des professionnels du gouvernement du Québec, Gilles Dussault, a renchéri, en soutenant "qu'il n'y a plus de monde qui veut travailler dans le secteur public", notamment en santé et en éducation, "parce que c'est trop difficile".
Michel Arsenault a déclaré que les employés du secteur public vivent un net recul sur le plan salarial par rapport aux employés du secteur privé, et que la sécurité d'emploi dans le secteur public est devenue un mythe.
Selon lui, le gouvernement aura du mal à recruter du personnel s'il n'améliore pas ses conditions de travail, et il mettra ainsi en péril la qualité des services à la population.
Le Front commun, qui représente près d'un demi-million d'employés de l'Etat, réclame des augmentations salariales de 11,25 pour cent sur trois ans.
Au terme de sa tournée des régions, il déposera officiellement ses demandes au Conseil du trésor le 30 octobre.