Après sept mois de négociations, Ottawa a finalement annoncé vendredi l'attribution au chantier maritime québécois d'un contrat de 610 millions $ pour l'acquisition de trois brise-glaces et la réfection d'un d'entre eux, moins que ce que l'entreprise espérait pour sauver des emplois.
Le montant du contrat qui ira à la Davie est estimé à environ 250 millions $, si on enlève le coût d'achat des navires acquis auprès d'une société suédoise.
Paradoxalement, Davie devra tout de même mettre à pied 200 des 400 emplois actuels restants, puisque ce contrat ne permet même pas de les garantir tous.
Pas moins de 800 travailleurs ont déjà été mis à pied depuis la livraison du ravitailleur Astérix à la marine canadienne en décembre, dans un chantier qui a déjà employé à son sommet 1500 personnes.
La direction réclamait quatre navires et en a obtenu un de moins, mais Davie fonde espoir sur la refonte cet automne de la Stratégie nationale de construction navale, dont elle avait été exclue en 2011 au profit de ses rivales en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse, qui ont obtenu des milliards de dollars en contrats.
En conférence de presse au chantier vendredi midi, le ministre fédéral responsable de la région, Jean-Yves Duclos, n'a pas voulu indiquer clairement s'il appuyait l'admissibilité de Davie à la stratégie, mais a laissé entendre qu'il y aura d'autres occasions pour l'entreprise au cours des prochains mois.