La signature d'un traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne serait néfaste pour le Québec, qui verrait s'effriter sa souveraineté économique, conclut une étude de l'Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC).
D'après l'organisation, les modalités d'un éventuel traité pourraient emprisonner les gouvernements dans "une logique du plus bas soumissionnaire" et donc réduire la marge de manoeuvre des provinces en ce qui concerne le développement des régions.
Le premier jet de l'entente de libre-échange, qui est actuellement négociée derrière des portes closes, interdit en effet aux gouvernements, aux municipalités et aux sociétés d'État de favoriser les entreprises locales.
L'IRÉC se dit d'autre part sceptique quant aux bienfaits de la libéralisation des marchés publics pour la population. Ses chercheurs affirment que les ententes sont généralement conçues sur mesure pour les entreprises privées.
L'IRÉC dit souhaiter que la version la plus récente des textes de l'accord soit publiée rapidement afin que les chercheurs et la population puissent en mesurer les implications.