Ces dernières semaines, plusieurs entreprises québécoises, du secteur de l'acier et du traitement d'eau notamment, se sont dites incapables de répondre à des appels d'offres présentés par des États ou des municipalités américaines à cause des dispositions «Buy American» insérées dans plusieurs programmes de relance économique financés par l'administration de Barack Obama.
Contrairement aux gouvernements fédéraux des États-Unis et du Canada, les États, provinces et municipalités des deux pays ne sont pas assujettis à l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
M. Charest voudrait que cela change. Lors d'une conférence téléphonique tenue avec ses homologues, jeudi dernier, il a proposé que les provinces signent un texte dans lequel elles s'engageraient à ouvrir leurs appels d'offres publics aux entreprises étrangères.
Lundi, Jean Charest a rappelé que les provinces (sauf Terre-Neuve-et-Labrador) avaient accepté une ouverture semblable dans le cadre des négociations visant la conclusion d'un partenariat économique avec l'Union européenne.
Selon le premier ministre, un tel accord des provinces permettrait à Ottawa de lancer des négociations avec Washington sur l'ouverture des marchés publics régionaux (États, provinces et municipalités) et de freiner les récentes manifestations de protectionnisme aux États-Unis.