L'ex-ministre péquiste François Legault propose quatre chantiers pour relancer le Québec, mais la promotion de la souveraineté du Québec n'en fait pas partie.
Lui-même ne se décrit plus comme un souverainiste.
Le manifeste de la nouvelle Coalition pour l'avenir du Québec, dirigée par M. Legault, a été rendu public lundi, après avoir fait l'objet de nombreuses fuites ces derniers jours.
La coalition prétend transcender la question nationale, en réunissant autant des fédéralistes que des souverainistes autour de certains objectifs.
La présentation du manifeste devrait être suivie par la rédaction d'un plan d'action à l'automne, a dit M. Legault d'entrée de jeu, en conférence de presse.
Secondé par une douzaine de personnalités, dont l'homme d' affaires Charles Sirois et l'ex-recteur de l'Université de Sherbrooke, Bruno-Marie Béchard Marinier, M. Legault, qui a quitté la politique en 2009, a rédigé ces derniers mois le manifeste qui s'appuie sur quatre axes d'intervention: éducation, identité, performance des services publics et création de richesse.
En matière d'éducation, M. Legault a dit qu'il fallait revaloriser la profession d'enseignant par des augmentations importantes de salaire, de même qu'accroître le financement des universités.
Deuxièmement, la langue française doit être le pilier de l'identité québécoise, a-t-il dit, donc s'affirmer davantage partout.
Il faudra par ailleurs revoir les modèles d'organisation des services publics et de gestion des réseaux de l'éducation et de la santé pour les rendre plus performants.
Enfin, une économie forte passe par la création de richesse, a-t-il dit, et le maintien au Québec des sièges sociaux. À ce chapitre, l’ex-ministre péquiste veut créer « une économie de propriétaires et non de succursales ». Il suggère de revoir les manières d’imposer les entreprises et les individus de façon à encourager le travail, l’investissement, la productivité et l’épargne ou encore favoriser l’entrepreneuriat local et la commercialisation de nos produits vers de nouveaux marchés.
La démarche se veut apolitique et non partisane, a commenté de son côté M. Sirois. A cette étape-ci, il n'y a donc aucun projet de création d'un nouveau parti politique.
Mais rien n'est exclu, a nuancé M. Legault, qui a dit estimer que le Québec était dans une impasse.
Pour en sortir, il faudrait, selon lui, mettre fin aux divisions, et mettre plutôt l'accent sur ce qui rassemble les Québécois.
Et s'il est une chose qui divise les Québécois c'est bien la question nationale, selon lui. Le groupe de M. Legault a donc choisi de l'évacuer.
Car la souveraineté du Québec n'adviendra certainement pas dans un avenir prévisible, a-t-il prédit.
Avec la Presse canadienne