Le plus récent budget fédéral pourrait coûter plusieurs emplois au pays et ralentir la croissance économique au cours des prochaines années, a estimé lundi le directeur parlementaire du budget dans un nouveau rapport.
Le budget 2013 présenté en mars pourrait réduire la croissance économique de 0,12 pour cent et empêcher la création de 14 000 emplois d'ici 2016, a indiqué le bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) dans un rapport sur ses prévisions.
En combinant les plus récentes mesures budgétaires aux compressions dévoilées en 2012, l'économie canadienne pourrait compter en 2016 un total de 62 000 emplois de moins que si aucune des coupes n'avait été effectuée. Ce nombre atteindrait 67 000 en 2017.
Ces estimations ne signifient pas que les compressions entraîneront des pertes d'emplois, a précisé le DPB, mais plutôt que le marché de l'emploi sera plus faible qu'il ne l'aurait été sans la mise en place des mesures budgétaires. En langage économique, cela signifie que les dépenses gouvernementales ralentiront la croissance économique, plutôt que de la relancer.
Selon le rapport du bureau du directeur parlementaire du budget, les nouveaux niveaux de dépenses imposés par le plus récent budget auront un effet positif minimal sur l'emploi _ un gain statistique insignifiant pour l'année en cours et la prochaine _ mais à plus long terme, leur effet sera plutôt de réduire le nombre d'emplois en 2015, 2016 et 2017.
Le rapport prévoit en outre que l'économie affichera une croissance plus lente que celle anticipée par le ministre des Finances, Jim Flaherty, dans son budget de mars. La croissance du produit intérieur brut s'établirait à 1,5 et 1,9 pour cent en 2013 et 2014 respectivement, tandis que les estimations du budget visent plutôt des croissances de 1,6 et 2,5 pour cent. Cela ne devrait toutefois pas empêcher Ottawa de pouvoir équilibrer son budget en 2015.