Le Canada a chuté de la première à la sixième position des pays du G7 les moins affectés par la conjoncture économique.
C'est du moins ce qu'avance un économiste du syndicat des travailleurs de l'automobile (CWA), Jim Stanford, en décrivant dans sa dernière publication un portrait financier beaucoup plus sombre que celui défendu par les politiciens au cours de la dernière année.
Jim Stanford a conclu que le Canada est dorénavant en queue de peloton du G7 en comparant la croissance du produit intérieur brut des pays du G7 pour les deux derniers trimestres _ soit le deuxième et le troisième de l'année 2010, une période englobant six mois, d'avril à septembre.
Le Canada a enregistré une croissance de 1,7 pour cent pendant cette période, une hausse inférieure aux autres pays du groupe mis à part l'Italie, qui affichait pour sa part 1,5 pour cent. L'Allemagne domine le G7, la croissance y atteignant 6,1 pour cent.
L'économiste estime qu'il est temps de cesser de s'auto-congratuler puisque les derniers trimestres ne démontrent pas une performance louable et que plusieurs indices démontrent la mauvaise posture canadienne.
Il tente également de nuancer le mythe selon lequel le Canada aurait récupéré tous les emplois perdus pendant la récession. La population canadienne en âge de travailler croît de 1,5 pour cent chaque année, et le marché devrait créer 300 000 emplois pour suivre ce rythme.
Jim Stanford souligne aussi que le taux d'emploi, qui correspond au nombre de citoyens aptes à travailler et qui sont embauchés, a chuté au cours de la récession. Le Canada figure au cinquième rang du G7, devant le Royaume-Uni et les États-Unis.
Le gouvernement canadien devrait faire preuve de prudence au moment de cesser les stimulus économiques en 2011, selon l'économiste. Il estime que le secteur privé n'a toujours pas démontré qu'il avait les reins suffisamment solides pour prendre le relai d'Ottawa et soutenir l'économie.