L'imposante manifestation qui a eu lieu dimanche à Québec pour dénoncer le budget du gouvernement de Jean Charest n'inquiète pas le principal intéressé, qui va jusqu'à prédire qu'on parlera du document encore "longtemps".
De passage à Biloxi, au Mississippi, où il participe à la conférence annuelle de l'Alliance des Etats du sud-est des Etats-Unis et des provinces canadiennes (SEUS-CP), M. Charest a soutenu qu'il aurait bien aimé déposer "un budget qui serait plus facile à livrer". Or il s'agissait selon lui d'une mission impossible dans le contexte économique et financier actuel.
Et même si l'opposition au budget présenté par le ministre des Finances, Raymond Bachand, demeure très vive dans l'électorat, Jean Charest n'a pas l'intention de modifier les mesures annoncées ou d'accentuer sa campagne de relations publiques.
Le premier ministre a une fois de plus martelé que le budget allait "marquer le Québec pour les bonnes raisons", avant de lancer une flèche à la chef de l'opposition officielle, la péquiste Pauline Marois.
Le budget Bachand "va tenir la route" d'ici dix ou quinze ans, contrairement aux compressions pratiquées dans les années 1990 dans le domaine de la santé par le gouvernement du Parti québécois, a-t-il accusé, reprenant un de ses refrains favoris.
La conférence de la SEUS-CP, qui regroupe le Québec, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba, la Nouvelle-Ecosse, Terre-Neuve-et-Labrador, l'île-du-Prince-Edouard et six Etats américains, se poursuit lundi.