Le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty, envoie des signaux indiquant qu'il élèvera la formation de la main-d'oeuvre, la modernisation des infrastructures et l'aide au secteur manufacturier au rang de priorités dans son budget de jeudi.
Dans une lettre adressée à ses collègues du caucus conservateur, M. Flaherty souligne que l'économie canadienne demeure fragile, et qu'elle fait face à une concurrence solide de la part des économies émergentes. Les trois priorités, affirme-t-il, aideront à faire croître l'économie canadienne et à créer des emplois.
Les ministres conservateurs ont depuis longtemps épinglé la disparité entre les emplois en forte demande et les compétences inculquées dans les universités, les collèges et les programmes de formation comme un problème crucial touchant actuellement le marché du travail.
Selon M. Flaherty, trop de postes ne sont pas comblés en raison du fait que les employeurs ne parviennent pas à trouver des travailleurs compétents. Dans sa lettre, il écrit que la formation au pays ne correspond pas suffisamment aux compétences recherchées par les employeurs.
Il ajoute que le budget 2013 comprendra des mesures pour s'attaquer à ce problème.
Selon certaines estimations, il existe actuellement 260 000 postes à combler au pays, dont certains demeurent vacants parce que les chercheurs d'emplois ne possèdent pas les compétences nécessaires, ou ne sont pas prêts
à déménager pour trouver du travail. Alors que le pourcentage d'entreprises signalant des pénuries de main-d'oeuvre a diminué, selon le plus récent sondage de la Banque du Canada, publié en janvier, cet état de fait demeure, particulièrement dans l'Ouest.
M. Flaherty a récemment réfuté les informations voulant qu'il s'apprête à récupérer une partie des 2,5 milliards $ versés par Ottawa aux provinces pour la formation de la main-d'oeuvre, afin que le fédéral prenne le relais. Il a toutefois laissé entendre qu'il imposerait des conditions aux provinces.