La dette publique pèsera plus lourd sur les finances du gouvernement québécois. Au cours des prochains exercices, le service de la dette bondira, selon les prévisions du ministère des Finances du Québec, qui a dévoilé sa mise à jour économique aujourd’hui.
Pour l’exercice en cours, le service de la dette, soit les sommes consacrées au paiement de la dette, augmentera de 14,5% à 7 G$. Au cours des trois exercices consécutifs, ce montant progressera de 10,3%, de 12,4% et de 9,3%, respectivement. En 2013-2014, le paiement de la dette coûterait donc 9,49 G$.
En 2013-2014, le service de la dette accaparerait 12,48% des revenus. En comparaison, le service de la dette a représenté 9,68% des revenus au cours de l’exercice précédent. «Les taux d’intérêt vont augmenter, explique Sébastien Lavoie, économiste en chef adjoint de Valeurs mobilières Banque Laurentienne. Dans le contexte actuel où les taux des obligations augmentent en Europe, les investisseurs voudront plus de rendement au Québec.»
Le gouvernement réussira à retourner à l’équilibre budgétaire en 2013-2014, croit M. Lavoie. «Il n’a pas le choix s’il ne veut pas qu’on abaisse sa cote de crédit, dit-il. Avec un endettement qui représente 50% du produit intérieur brut (PIB) de la province, il ne peut pas se permettre de ne pas y parvenir.»
Jusqu’à maintenant, le gouvernement fait mieux que prévu pour l’horizon 2009-2010 à 2013-2014. Le montant des déficits serait moins élevé de 1,4 G$ que ce qui était prévu, estime l’économiste. Celui-ci se base sur les économies de 1,1G$ réalisé durant l’exercice précédent et sur les provisions pour éventualités, contrebalancées par l’augmentation des prévisions de déficit au cours des prochains exercices.
PLUS :Québec réduit son déficit prévu, mais abaisse ses prévisions de PIB