La société de la Couronne responsable de l'assurance-emploi a indiqué vendredi que son financement se portait bien et qu'elle dégagerait un surplus l'an prochain.
L'Office de financement de l'assurance-emploi du Canada (OFAEC) estime que ses revenus devraient être supérieurs de 1,3 milliard $ à ses dépenses l'an prochain et que le déficit de son compte des opérations devrait reculer à 7,6 milliards $.
Les cotisations d'assurance-emploi pour 2013 augmenteront de cinq cents pour atteindre 1,88 $ par tranche de rémunération de 100 $ assurable pour l'ensemble du pays, sauf au Québec, où la hausse de cinq cents portera la cotisation à 1,52 $.
Par ailleurs, la Commission de l'assurance-emploi du Canada a annoncé vendredi que la rémunération assurable maximale passerait de 45 900 $ à 47 400 $ en 2013.
Les ajustements des cotisations et des montants maximaux assurables viennent annuler l'effet de l'inflation, qui s'est maintenue sous la barre des deux pour cent ces derniers mois.
Le plafond imposé aux revenus assurables fait en sorte que les employés dont les salaires sont plus élevés finiront de payer leurs cotisations annuelles avant la fin de l'année, mais que l'assurance-emploi couvrira une plus petite portion de leur rémunération perdu s'ils se retrouvent au chômage et commencent à réclamer des prestations.
Dans son rapport, l'OFAEC a accueilli favorablement les changements proposés à l'assurance-emploi par le gouvernement Harper, indiquant qu'ils allaient permettre d'accroître la stabilité et la prévisibilité des taux de cotisation de l'assurance-emploi.
Ces mesures limiteront également la tendance à générer des excédents et des déficits importants dans le compte des opérations de l'assurance-emploi, a précisé l'OFAEC.
Les changements imposent un plafond maximal de cinq cents aux augmentations jusqu'à ce que le compte des opérations soit équilibré. Une fois cet objectif atteint, les augmentations auront lieu annuellement à un taux visant un équilibre sur sept ans, pour s'assurer qu'elles ne soient pas plus élevées que nécessaire.
Le rapport note qu'il y a eu une diminution significative des dépenses nettes pour le programme d'assurance-emplois depuis 2009, essentiellement parce que le nombre de chômeurs a chuté de 9,7 pour cent depuis 2009. Elles devraient passer 23 milliards $ à 20,4 milliards $ en 2013, selon ces prévisions.
"Nous croyons qu'une fois mis en place, le nouveau taux d'équilibre selon un cadre prospectif de sept ans améliorera la stabilité et la prévisibilité des taux de cotisation", a déclaré dans un communiqué le président de l'OFAEC, David Bown.