L’Assemblée nationale demande au gouvernement caquiste de revoir ses cibles de réduction des gaz à effet (GES) de serre à la hausse.
Même les caquistes ont voté pour cette motion du député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, adoptée à l’unanimité jeudi matin.
La motion a été adoptée dans le contexte d’un sommet entre le président Joe Biden et le premier ministre Justin Trudeau, où le Canada s’est engagé à augmenter sa cible de réduction de 40 à 45 % pour la prochaine décennie.
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Le libellé du texte appelle le Québec à tendre la main au fédéral et à se joindre au mouvement qui vise à réduire encore davantage la pollution atmosphérique : ainsi l’Assemblée « demande au gouvernement du Québec de manifester lui aussi son désir de contribuer à cette hausse mondiale des ambitions climatiques ».
Appelé à commenter sur ce sommet mercredi, le ministre québécois de l’Environnement, Benoit Charette, s’était limité à dire que la cible du Québec était déjà plus ambitieuse que celle du reste du Canada.
Le Plan vert du Québec prévoit déjà de réduire de 37,5 % les émissions de GES d’ici à 2030, conformément aux obligations internationales de l’accord de Paris sur la lutte aux changements climatiques.
Cependant, ce plan comporte des zones d’ombre : il comprend des mesures pour atteindre environ 40 % de l’objectif, soit une douzaine de mégatonnes sur 29, mais reste silencieux sur ce qui doit être fait pour les 60 % restants.
Rappelons qu’une motion de l’Assemblée est non contraignante : elle ne peut forcer l’exécutif, c’est−à−dire le gouvernement, à agir conformément à ce qui a été voté.