Développement économique
Québec solidaire (QS) nationaliserait les ressources naturelles « stratégiques » que l’État est capable d’exploiter. Il prendrait une participation majoritaire pour les autres ressources. Il permettrait aux résidents d’opposer un veto aux projets qui touchent leur communauté.
Un gouvernement solidaire augmenterait le budget d’Investissement Québec de 40 millions en vue de soutenir les PME, les coopératives et les entités d’économie sociale.
Le taux d’imposition des grandes entreprises de 11,9 % serait révisé à la hausse. Le cadre financier prévoit un taux d’imposition de 15 %.
On évoque un palier progressif d’imposition pour les entreprises. Les subventions et crédits d’impôt seront aussi progressivement révisés. Le programme ne détaille pas ces deux dernières mesures.
Trois importantes sociétés d’État s’ajouteraient au paysage québécois : Pharma-Québec, un acheteur et producteur de médicament, Éole-Québec (nationalisation du développement de l’énergie éolienne) et Énergie-Québec, qui chapeauterait toutes les sociétés d’énergies.
Emploi
S’il est élu, QS indexerait le salaire minium pour qu’à temps plein, un travailleur puisse avoir un revenu supérieur au seuil de pauvreté.
Du côté du droit du travail, le parti veut modifier les dispositions anti-briseurs de grève pour interdire l’utilisation de travailleur indirecte. Les lock-out et les injonctions contre les piqueteurs seraient interdits.
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Votre portefeuille
Un gouvernement solidaire adopterait un revenu minimum garanti de 12 000 $ versé à partir de l’âge de 18 ans. Les contribuables auront accès au revenu minium, si leur revenu est inférieur à un seuil établi. Ce seuil n’est pas précisé dans le programme.
QS établirait dix paliers d’imposition pour le rendre plus progressif. Selon son cadre financier, le taux d’imposition des particuliers sera inférieur à ce qu’il est maintenant pour les contribuables qui gagnent moins de 40 000 $. Le taux d’imposition serait le même de 40 000 $ à 100 000 $. Les particuliers avec un revenu plus élevé contribueraient davantage. À parti de 150 000 $, le taux dépasse les 30 %.
Comme pour les entreprises, les crédits d’impôt et les subventions seraient révisés, sans plus de précisions. Du côté des tarifs, Québec solidaire instaurerait la gratuité scolaire.
Le régime de la Régie des rentes du Québec (RRQ) serait transformé en un régime public universel de retraite pour couvrir 60% des revenus de travail à la retraite. Les femmes au foyer, identifiées comme les « travailleurs invisibles », y auront droit. Les cotisations seront faites par l’employeur, l’État et les travailleurs. La participation de chacun et le montant des prestations versées ne sont pas précisés.
Finances publiques
Le parti veut dégager un surplus dans cinq ans. Il augmenterait les revenus de l’État pour couvrir la progression annuelle des dépenses de 5 %, comparativement au 2 % promis par le gouvernement sortant. Les nouveaux projets et l’augmentation des dépenses représenteront un ajout de 8,6 milliards aux dépenses annuelles. Québec solidaire prévoit 21,1 G$ d’investissements amortis sur 30 ans. Sur papier, cela représente une dépense de 365 millions par années à un taux d’intérêt de 4,5 %, soit un point de pourcentage de plus que le taux actuel.
QS veut aller chercher une marge de manœuvre de 7,69 milliards, en plus de l’ajout de 2,2 milliards en revenus liés à la croissance économique. Le tout serait possible grâce à une augmentation des revenus fiscaux et des économies permises dans l’approvisionnement des médicaments (Pharma-Québec).
Il n’y a pas que l’économie dans la vie
Parti souverainiste, QS entamera un processus de consultation populaire sur la souveraineté. Le parti veut aussi instaurer un mode de scrutin mixte, où 40 % des élus seraient élus au scrutin proportionnel. Il veut construire 50 000 logements sociaux.
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