Développement économique
Un gouvernement du Parti québécois (PQ) augmenterait la fiscalité des minières. Il instaurait une redevance minimale obligatoire de 5 % sur la valeur brute de la production. Il adopterait une taxe de 30 % sur les surprofits des minières « au-delà de ce qui est la norme ». Il exigerait que les minières « en mesure de le faire » fassent les deuxième et troisième transformations des ressources au Québec.
S’il autorise l’exploitation du pétrole, le PQ tentera d’imposer 50 % des profits. De plus, il déclarerait un moratoire sur l’exploitation des gaz de schiste.
S’il est élu, le PQ créera la Banque de développement économique du Québec afin de regrouper l’aide aux entreprises en un guichet unique.
Il reverrait la fiscalité des entreprises afin de faire passer l’investissement en recherche et développement de 2,58 % du PIB en 2009 en 3 % en 2018.
Il élargirait le mandat de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour qu’elle investisse davantage dans l’économie du Québec.
Emploi
Le PQ veut rendre les régimes de retraite des employés insaisissables lors d’une vente, d’une restructuration ou d’une faillite.
Il veut interdire le recours à des travailleurs de remplacements lors d’une grève ou d’un lock-out.
La portée de la Charte de la langue française serait élargie afin de faire du français la langue officielle de toutes les entreprises de moins de 10 employés.
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Votre portefeuillle
Le PQ veut abolir la taxe santé de 200 $. Pour financer cette promesse, il créerait deux nouveaux paliers d’imposition : un pour les revenus supérieurs à 130 000 $, l’autre pour ceux supérieurs à 250 000 $. Il veut réduire les crédits d’impôt sur les dividendes de moitié et les gains en capitaux seront taxés à 75% plutôt qu’à 50%.
Un gouvernement péquiste abolirait la hausse des frais de scolarité de 82 % sur 7 ans prévue par le gouvernement sortant. Le parti tiendra un sommet pour discuter du financement des universités. En campagne, la chef Pauline Marois a dit que son gouvernement défendrait une indexation des frais de scolarité.
Finances publiques
Si ses prévisions se concrétisent, l’équipe de Pauline Marois atteindrait l’équilibre budgétaire en 2013-2014, comme le prévoit le gouvernement sortant. Le parti limiterait la croissance des dépenses de programme à 2,54 %, plus que les 2 % prévu par le gouvernement sortant. Il évalue ses nouvelles promesses à 992 millions. Il utiliserait immédiatement l’argent du Fonds des générations pour rembourser la dette. Le PQ espère épargner 326 millions par année sur le service de la dette.
Il n’y a pas que l’économie dans la vie
Souverainiste, le PQ laisse son jeu ouvert et souhaite tenir un référendum au « moment jugé opportun ». En attendant, un gouvernement péquiste veut rapatrier des pouvoirs détenus par le fédéral. Le parti s’engage à permettre le référendum d’initiative populaire. Selon ces dispositions, une pétition qui recueille l’appui de 15 % des électeurs (850 000 personnes) déclenchera un référendum, à condition que son objet ne brime pas les droits et libertés de la personne.
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