Les pays industrialisées et émergeants ont fait samedi le voeu d'éviter une dévaluation monétaire potentiellement néfaste, afin de diminuer les tensions commerciales qui pourraient menacer la reprise économique.
Le Groupe des 20 a également déclaré vouloir poursuivre des politiques de réduction des inégalités commerciales et monétaires qui fragilisent la reprise, et s'est entendu pour donner plus d'espace aux pays en développement au sein du Fonds monétaire international (FMI), une partie de ce qui est décrit comme un ambitieux ensemble de propositions pour réformer la gouvernance du FMI.
Le regroupement, qui représente 85 pour cent de l'économie mondiale, a annoncé vouloir évoluer vers des systèmes de taux des changes "davantage déterminés par le marché", et éviter la "dévaluation concurrentielle des monnaies".
Cette entente survient alors que des inquiétudes font surface concernant une soi-disant guerre des devises dans laquelle les pays dévalueraient leur monnaie afin d'obtenir un avantage concurrentiel à l'exportation - menant à une hausse du protectionnisme et nuisant à l'économie mondiale.
L'entente, qui ne comporte pas d'obligations chiffrées, semble être un pas en avant par rapport à une réunion semblable tenue deux semaines auparavant à Washington où les représentants en finance avaient échoué à résoudre leurs différends. Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a souligné les engagements concernant les devises, avant d'ajouter qu'il y avait davantage à faire avant le prochain sommet du G20, prévu les 11 et 12 novembre, à Séoul, en Corée du Sud.