Les États-Unis, soutenus par le Canada, ont incité les pays émergents à établir des cibles de réduction de leurs vastes excédents commerciaux avec l'Occident, ce qui pourrait faire en sorte de faire monter la valeur de leurs monnaies.
La rencontre des ministres des Finances et gouverneurs de banques centrales des pays du G20, qui se tient en Corée du Sud vendredi et samedi, doit permettre de trouver des moyens d'atténuer les tensions sur les devises qui menacent de se transformer en guerre commerciale.
La proposition du secrétaire du Trésor américain, Timothy Geithner, a fait face à de la résistance dès l'ouverture de la rencontre. Le ministre japonais Yoshihiko Noda a soutenu vendredi que la suggestion d'établir des cibles était "irréaliste".
Selon des responsables au sommet, l'idée de M. Geithner est de déterminer des objectifs chiffrés pour les balances commerciales dans le but de réduire les conflits sur les taux de change en permettant une certaine harmonisation de la valeur des monnaies des pays affichant des excédents commerciaux.
Les pays d'Asie devenant moins dépendants des exportations pour leur croissance, des ajustements sont souhaités pour assurer plus de stabilité dans l'économie mondiale et sur les marchés.
Plusieurs pays cherchent à dévaluer leur monnaie afin de relancer leurs exportations et l'emploi en ces temps difficiles sur le plan économique.
Le ministre canadien des Finances, Jim Flaherty, a soutenu vendredi que l'enjeu des devises devait être abordé et que personne au G20 ne souhaite mettre fin à la rencontre sans plan d'action. M. Flaherty a fait valoir que le conflit qui se profile serait néfaste pour tous les pays, émergents et développés.
Le groupe des sept, qui inclut les États-Unis, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Italie, s'est réuni pour des discussions informelles. Les pourparlers sur deux jours aideront à établir l'ordre du jour pour le sommet des leaders du G20 qui se tiendra les 11 et 12 novembre.