Le ministre des Finances, Carlos Leitao, a estimé lundi que l'engagement de créer 250 000 emplois sur cinq ans pris par les libéraux en campagne électorale n'est pas une «promesse», mais plutôt une «cible».
En marge d'un événement à Montréal, M. Leitao a affirmé que pour l'instant, le gouvernement Couillard s'éloignait de son «objectif», mais qu'il n'était pas encore prêt à «jeter la serviette».
Pourtant, le 6 mars dernier, en pleine campagne électorale, le chef libéral Philippe Couillard, entouré de son «trio économique», s'était engagé à créer 250 000 emplois - majoritairement à temps plein - s'il était élu.
Le ministre des Finances y est allé de cette remarque alors qu'il était questionné sur les 30 000 emplois à temps plein perdus au Québec le mois dernier, ce qui porte à près de 100 000 le nombre de postes permanents perdus dans la province depuis un an.
Sans faire référence au mot «promesse», M. Leitao a rappelé, au cours d'une mêlée de presse, que le gouvernement avait encore quatre années et demie devant lui pour atteindre sa «cible».
Selon lui, des mesures adéquates ont été mises en place afin de stimuler l'investissement privé, ce qui devrait se traduire par une «création d'emplois» plus rapide à compter de 2015.
Le ministre des Finances s'est également montré surpris des demandes des partis d'opposition à Québec, qui, en raison des pertes de postes, exigent le dépôt d'un plan de relance économique dès cet automne.
Dans un discours prononcé dans le cadre d'un événement organisé par l'Autorité des marchés financiers (AMF), M. Leitao a suggéré que l'opposition pourrait rester sur sa faim en affirmant que ce n'était pas à l'État de créer des emplois.