La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) fait volte-face et réclame à son tour une commission d'enquête publique sur l'attribution des contrats publics à tous les niveaux, sur la construction et le financement politique.
«Nous avons laissé le temps aux policiers de faire leur travail et ils doivent continuer à le faire. Nous avions même dit, il y a un an jour pour jour, qu'à défaut d'une législation appropriée sur ces questions, le gouvernement devait instituer une enquête publique. Le temps est venu pour la mise en place d'une telle enquête publique dans les plus brefs délais », a fait valoir le président de la FTQ, Michel Arsenault, accompagnés de représentants des syndicats municipaux et de la construction.
Avant aujourd’hui, la FTQ était avec le Parti libéral du Québec le seul acteur majeur de la société à s’opposer à une commission. «Il y a quelque chose de nouveau chaque jour, on a l’impression d’assister à une téléréalité, a ajouté M. Arsenault. Il est temps que le juridique se mêle de ça et qu’il y ait une commission d’enquête.»
Interrogé par les journalistes en conférence de presse, M. Arsenault a affirmé qu’on ne lui avait jamais offert d’argent et n'avoir jamais assisté à une tentative de corruption. La journaliste du Devoir Kathleen Lévesque lui a toutefois demandé de commenter les allégations de trois sources qui affirment qu’on lui aurait offert 300 000 $. L’histoire ne dit pas si la somme a été refusée ou acceptée. Le président de la FTQ a toutefois nié cette allégation.
Les journalistes ont également interrogé M. Arsenault sur son voyage sur le bateau de l’entrepreneur Tony Accurso, un homme d’affaires dont le nom revient souvent dans les manchettes d’allégations de corruption. Le fait qu’un dirigeant syndical accepte de voyager sur le bateau d’un entrepreneur en construction ne représente pas une tentative de corruption, s'est défendu M. Arsenault.