Une inflation « presque nulle » grève les revenus du Québec au point où Nicolas Marceau doit revoir ses prévisions budgétaires. Et ce, alors qu’il présentera lundi un énoncé de politique économique misant entre autres sur l’électrification des transports et l’exportation.
La cible d’inflation de 2 % établie par la Banque du Canada ne serait pas atteinte avant 2015, forçant du coup le gouvernement péquiste à revoir ses prévisions sur lesquelles s’appuyait l’atteinte de l’équilibre budgétaire.
Questionné à ce sujet lors d’une conférence prononcée devant un auditoire réuni par le Conseil des relations internationales de Montréal, vendredi, Nicolas Marceau concédait devoir retourner à la planche à dessin pour revoir les objectifs gouvernementaux.
« On est actuellement à 0,8 % [d’inflation], on est très loin de la cible. C’est une difficulté pour nos revenus. On est à remettre à jour nos modèles, nos chiffres, On tirera les conclusions le moment venu, mais là il est trop tôt », pour dire si le gouvernement pourra respecter l’équilibre budgétaire, explique Nicolas Marceau.
« Le diagnostic actuel c’est que nos revenus ne croissent pas autant que nous le [souhaiterions] », a-t-il ajouté, concédant également ne ne pas avoir encore identifié de solutions pour pallier la baisse de revenus.
Le déficit zéro reste souhaitable, dit-il, « mais lorsque nous aurons révisé toutes nos prévisions, il faudra en tirer les conclusions » qui s’imposent. Cela étant, « il n’est pas question de nuire à l’emploi ou au développement économique », dit-il, rappelant au passage que le Québec n’appliquait pas de politique d’austérité en ayant « investi plus de 22 G$ » dans l’économie.
Enoncé économique
Par ailleurs, le ministre présentera un énoncé de politique économique lundi. il s’agira alors de présenter « une politique économique intégrée » qui misera sur le développement des exportations, l’électrification des transports, la recherche et le développement et une politique industrielle pour le secteur manufacturier.