Thomas Mulcair veut promouvoir les entreprises d'ici à l'étranger
Portefeuilles des entreprises et des particuliers
› Augmentation du taux d'imposition des grandes entreprises de 15 % à 17 % ;
› Diminution des impôts des PME de 11 % à 9 % ;
› Abolition du fractionnement du revenu ;
› Annulation de la hausse du plafond du CELI de 5 500 $ à 10 000 $ ;
› Abolition de l'avantage fiscal accordé à la rémunération par options d'achat.
Services, aide et investissement
› Un million de nouvelles places en garderie à 15 $. Le Québec obtiendrait une compensation financière ;
› Un plan de 200 M$ sur quatre ans pour l'industrie aérospatiale ;
› Des investissements supplémentaires de 3,7 G$ sur 4 ans dans les infrastructures municipales ;
› Des investissements supplémentaires 1,77 G$ sur quatre ans dans le transport en commun ;
› Des investissements de 2,1 G$ sur quatre ans dans le logement social.
Grands dossiers Fonds de travailleurs : rétablissement du crédit d'impôt ;
› Gestion de l'offre : protection de la gestion de l'offre ;
› Travailleurs étrangers : permission accordée aux agriculteurs d'embaucher des travailleurs étrangers. Autres aspects plus flous ;
› Oléoduc : aucun projet n'obtiendrait l'aval dans les conditions réglementaires actuelles au motif que le cadre environnemental a été affaibli.
› Transferts fédéraux en santé : poursuite de la hausse de 6 % par année des transferts. Des sommes seront allouées à des secteurs prioritaires.
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La question qui n'a pas été discutée
Thomas Mulcair veut devenir l'ambassadeur des entreprises canadiennes à l'étranger. Un gouvernement néo-démocrate mènerait une diplomatie économique plus vigoureuse que celle de ses prédécesseurs, affirme le chef de la formation.
«Savez-vous combien de ministres conservateurs étaient au dernier Salon de l'aéronautique du Bourget ? Pas un seul», dénonce le chef de l'opposition officielle. «Moi, je vais être là pour les géants de l'industrie, poursuit-il. Je sais ce que ça représente pour l'économie québécoise et canadienne. Ça ne coûtera pas un sou. C'est une question d'attitude.»
Au Québec, l'artillerie diplomatique pourrait donner un coup de pouce à Bombardier, donne en exemple le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD). Le «fleuron» montréalais peine à atteindre ses objectifs de ventes pour le CSeries. M. Mulcair pourrait-il apporter un soutien financier sous forme de prêt ou de subvention comme l'a fait le gouvernement du Québec ? «Ils ne nous ont rien demandé : alors, il serait prématuré de répondre à cette question.»
Le point sur les impôts
Traditionnellement, le milieu des affaires est moins près du NPD. M. Mulcair croit tout de même que son programme saura le convaincre d'adopter la couleur orange. En entrevue, il défend sa promesse de faire passer le taux d'imposition des grandes sociétés de 15 à 17 %. De plus, il met de l'avant sa promesse de réduire la contribution fiscale des petites entreprises de 11 % à 9 %.
Le député d'Outremont ne croit pas que le moment soit mal choisi pour augmenter la fiscalité des grandes entreprises, même si l'économie montre des signes de faiblesse. «Si la réduction des impôts était la panacée, nous n'aurions pas perdu 400 000 bons emplois dans le secteur manufacturier. Réduire massivement l'impôt des grandes sociétés n'a pas produit les effets escomptés. Selon moi, il est faux de dire que cette hausse aura un effet négatif.»
Par contre, la baisse d'impôt des PME aura, à ses yeux, un impact réel sur la création d'emplois. Cet allègement pourrait faire toute la différence entre une embauche à temps plein et une embauche à temps partiel, juge-t-il. Dans cet esprit d'encourager la PME, l'aspirant premier ministre assure que les propriétaires de petites entreprises seront exemptés de sa promesse d'abolir l'avantage fiscal accordé à la rémunération par l'intermédiaire d'options d'achat.
Afin de financer leurs promesses, le NPD et les libéraux prendraient une ponction fiscale «au sommet». Les deux partis ne parlent toutefois pas de la même pyramide. Alors que le NPD vise la grande entreprise, les libéraux préfèrent augmenter l'impôt des particuliers qui gagnent plus de 200 000 $ par année.
Pourquoi ne pas taxer le fameux «1 %» ? «Je suis farouchement opposé à une augmentation de l'impôt des particuliers, répond M. Mulcair. Les particuliers paient déjà leur juste part. Imaginez que vous deviez recruter un médecin hautement spécialisé au Nouveau-Brunswick, où il n'y a pas de faculté de médecine. Vous devrez lui apprendre que son taux d'imposition marginal sera de 58,75 %. Bonne chance !»
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