De concert avec les entreprises canadiennes, le gouvernement fédéral veut revoir les marchés d’exportation prioritaires du Canada.
Ainsi, au courant de l’année, Ottawa mènera des consultations pour déterminer les marchés qui seront les plus porteurs pour nos exportateurs dans les années à venir, alors que les économies émergentes deviennent de plus en plus importantes dans le commerce international. La nouvelle stratégie sera divulguée en 2013.
D’ores et déjà, le gouvernement suggère de mettre davantage l’accent sur des marchés comme l’Union européenne (avec qui le Canada devrait conclure un accord de libre-échange cette année), l’Inde et le Japon (pays avec lequel le Canada vient tout juste de lancer des pourparlers de libre-échange).
Le gouvernement fonde aussi beaucoup d’espoir dans le Partenariat transpacifique. L’idée, c’est de créer une vaste zone de libre-échange, un projet du président américain Barack Obama, un processus dans lequel le Canada n’est pas encore impliqué.
Enfin, Ottawa regarde de près le Mercocur, une zone de libre-échange déjà en place en Amérique du Sud, qui inclut entre autres le Brésil.
Au début des années 2000, les pourparlers pour créer la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA), qui aurait regroupé tous les pays du continent à l’exception de Cuba, avaient échoué.
Perspectives économiques mondiale
Cette volonté d’Ottawa de revoir sa stratégie commerciale mondiale survient alors que l’économie de la planète demeure fragile.
Perspectives économiques mondiale
Cette volonté d’Ottawa de revoir sa stratégie commerciale mondiale survient alors que l’économie de la planète demeure fragile.
Le principal risque qui plane sur la croissance mondiale reste en Europe selon les projections du ministre Flaherty.
La crise de la dette souveraine y a entraîné une réduction du PIB lors du quatrième trimestre de 2011, et même si les indicateurs économiques pointent en direction d’une stabilisation de l’économie européenne, le risque que cette faiblesse continue est toujours présent.
Du côté américain, la croissance doit rester modeste, précise le budget, avec une progression du PIB dépassant les 2 % selon la dernière enquête menée auprès des économistes du secteur privé lors du mois de mars.
Par contre, le taux de chômage y a atteint un creux en trois ans, à 8,2 %, avec la création de 250 000 emplois mensuellement depuis décembre 2011.
La situation américaine et européenne pèsera toujours sur les économies émergentes, qui vont subir un ralentissement de leur croissance économique. Par contre la progression de leur PIB atteindra des niveaux plus soutenables, mais toujours vigoureux, affirme le budget Flaherty
Le Fonds monétaire international (FMI) anticipe une croissance économique mondiale de 3,3 % en 2012, et de 1,2 % pour les pays avancés. Dans les pays émergents, elle frôlera les 6 %, selon l’organisme international.
Avec la collaboration de Mathieu Lavallée