Le président des Etats-Unis Barack Obama a proposé mardi d'adopter un nouveau plan temporaire pour réduire les dépenses publiques et éviter les coupes automatiques qui doivent entrer en vigueur au 1er mars, alors que le feuilleton du budget américain continue.
Lors d'une brève déclaration devant la presse, M. Obama a souligné que l'économie encore fragile du pays ne pouvait se permettre d'affronter l'impact d'énormes coupes dans la défense et d'autres programmes gouvernementaux.
"Que ce soit clair: notre économie va actuellement dans la bonne direction, et elle le restera tant qu'il n'y aura plus de blessures auto-infligées par Washington", a martelé le président.
"Il n'y a pas de raisons que les emplois de milliers d'Américains travaillant dans les secteurs de la sécurité nationale, de l'éducation, ou des énergies propres, sans parler de la croissance de notre économie dans son ensemble, soient mis en péril", a-t-il ajouté.
M. Obama a ainsi estimé que si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord sur un paquet global de réduction du déficit d'ici au 1er mars, les élus devraient adopter un autre plan temporaire de baisses des dépenses et de réformes des impôts pour repousser l'impact dramatique des coupes automatiques drastiques.
Ces réductions automatiques devaient initialement intervenir le 1er janvier, mais un accord de dernière minute avait permis de les repousser de deux mois, les deux partis étant réticents à raboter aussi brutalement les dépenses publiques. Les deux camps doivent toutefois s'accorder sur un plan de réduction du déficit à long terme, mais leurs solutions diffèrent, les républicains étant enclins à sabrer certains programmes sociaux.
Mardi, M. Obama a précisé qu'un nouveau plan temporaire laisserait plus de temps à la Maison-Blanche et au Congrès de se mettre d'accord sur un projet à long terme de réduction du déficit, qui, a-t-il insisté, devra malgré l'opposition républicaine, comprendre de nouvelles recettes issues d'une augmentation des impôts.
Un peu plus tôt dans la journée, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, avait averti que la balle était dans le camp du président. "Il est temps pour les démocrates du Sénat de faire leur travail, il est temps que le président propose ses idées pour remplacer les coupes automatiques", avait-il déclaré lors d'une conférence de presse au Capitole.