Les actionnaires de GENIVAR qui espéraient profiter d’une économie d’impôt avec la restructuration de la firme de génie-conseil en holding seront déçus. Le changement n’aura pas d’impact fiscal, affirme sa porte-parole Isabelle Adjahi, directrice des communications et des relations avec les investisseurs.
« Ce n’est pas le but rechercher, répond-elle. C’est un exercice qui n’aura pas d’impact. Sinon, il sera minime, une fraction de point de pourcentage. »
Au cours de l’exercice 2012, GENIVAR a versé 18,8% de son bénéfice en impôt. La société prévoit que ce taux restera sensiblement le même.
GENIVAR demandera à ses actionnaires de voter pour sa restructuration en holding, lors de sa prochaine assemblée des actionnaires en mai. Autrement dit, la société mère, qui restera à Montréal, sera la propriétaire de filiales régionales. L’entreprise prendra aussi le nom de son acquisition pour devenir WSP Global.
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La restructuration n’apportera pas de gains concrets aux actionnaires, explique Mme Adjahi. Elle découle simplement d’un passage obligé, maintenant que l’entreprise a accru sa présence à l’international depuis l’acquisition de WSP en août. « C’est ce que font les sociétés lorsqu’elles prennent de l’expansion à l’international», ajoute la directrice.
Mark Neville, de Banque Scotia, est en accord avec l’interprétation de l’entreprise. « Nous anticipons qu’il n’y aura aucun impact sur la composition des résultats », écrit-il dans une note aux actionnaires publiés jeudi. M. Neville émet une recommandation « performance de secteur » et une cible de 22$.
Frederic Bastien, de Raymond James, note aussi que ce changement pourrait protéger le siège social d’éventuelles poursuites liées aux affaires présentées devant la commission Charbonneau. Le changement limitera la responsabilité légale de la société mère de ce qui survient dans ses filiales. Il émet une recommandation « surperformance » et une cible de 27$.