Le producteur québécois de pâtes et papiers Tembec tente d'assurer son avenir européen par sa diversification dans les technologies vertes.
Selon la publication Environnement Magazine Hebdo, la filiale française de Tembec est en train de faire ses premiers pas dans la production d'éthanol à partir de pâte à papier. Le projet en question en est au stade pré-industriel et il resterait à boucler le financement. Sa nature : utiliser «les biotechnologies blanches appliquées à la pâte à papier hydrolyse enzymatique de la cellulose du bois et fermentation des sucres hexoses». Le projet se déroulera à Saint-Gaudens. Les organismes et entreprises qui y collaborent sont de poids. Il s'agit du Laboratoire d'ingénierie des systèmes biologiques et des procédés (relevant de l'INSA); du pôle girondin d'Industries et pin maritime du futur; de l'organisme gouvernemental Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME); d'EDF (en gros, l'équivalent français d'Hydro-Québec); de Genencor (une filiale d'un producteur mondial d'enzymes du nom de Danisco) et de la société Maguin (un constructeur d'installations de production d'alcool). Environnement Magazine Hebdo signale que ce projet «pourrait fournir une diversification salutaire aux industries papetières actuellement menacées en Europe». Tembec constitue le premier producteur de pâtes et papiers de France.
Au Québec, cependant, les efforts de diversification de Tembec prennnent du retard. La construction à Témiscaming d'une usine pilote de matériaux composites a récemment été reportée. L'entreprise dit vouloir évaluer la faisabilité d'une usine qui produirait des traverses de chemin de fer à partir d'un matériau industriel fait de cellulose imbibée de résine. Le matériau est qualifié de «vert» car il remplacerait les traverses actuelles faites de bois qui contient une substance appelée créosote, une huile de goudron ayant des caractéristiques cancérigènes.