Technologie : de la pression dans le gaz, en Grande-Bretagne
Par lesaffaires.com
Publié le 08/01/2009 à 11:23
La pression énorme contenue dans le réseau de distribution du gaz dans les foyers britanniques pourrait bien devenir une source d'électricité propre. Cette année, à Beckton, dans l'est de la ville de Londres, on commencera à installer des mini-turbines dans les tuyaux du réseau de distribution du gaz. Cette première installation devrait produire 20 mégawatts d'électricité, en 2020. Généralisée à travers le pays, cette technologie pourrait générer plus d'un gigawatt, soit l'équivalent de la production d'électricité d'une centrale nucléaire. Quand le gaz naturel est pompé des réservoirs souterrains, la pression est beaucoup trop grande pour qu'il soit acheminé directement dans les maisons sans danger. "Cette pression ferait exploser votre cuisinière", explique Andrew Mercer, de l'entreprise 2OC, qui a développé cette technologie de géo-pression. La pression doit donc ôtre évacuée dans des centaines de stations de relâchement qui criblent le réseau de distribution. Cette énergie relâchée était perdue. La nouvelle technologie de 2OC la récupère et la transforme en électricité. 2OC fait équipe avec le Réseau national (National Grid), qui possède l'essentiel du réseau de distribution de gaz du pays, pour construire des mini-centrales dans huit stations de relâchement de la pression, au cours des prochaines années. Ils vont installer des turbines compactes - 20cm de diamètre – capables de générer un mégawatt d'électricité chacune. L'idée n'est pas complètement nouvelle. Des essais ont déjà été effectués ailleurs en Europe. Mais cette technologie n'avait pas encore été déployée parce qu'elle coûte relativement cher. Blue-NG, le joint venture qui développe actuellement le projet en Grande-Bretagne, entend réduire les coûts en couplant les turbines à un moteur qui combine la chaleur et l'énergie (CHP ou combined heat and power). L'efficacité des installations en serait ainsi améliorée de 70 %, selon Andrew Mercer. Le moteur serait alimenté à partir de carburant végétal ou synthétique, tiré du bois. Par ailleurs, l'opération de réduction de la pression dans le réseau de distribution entraîne une baisse soudaine de température, qui passe typiquement de 10 à -30 degrés C. Andrew Mercer l'appelle du "froid gratuit" qui pourrait ôtre récupéré et utilisé comme technologie verte de réfrigération et de climatisation. Pour aller plus loin : http://www.guardian.co.uk/environment/2009/jan/06/gas-energy-pressure http://www.biofuelwatch.org.uk/files/thames_gateway_biodiesel_project.pdf http://www.2oc.co.uk/