Manque de clarté, trop de changements de priorités et d'orientations, flou stratégique... La vérificatrice générale du Canada ne mâche pas ses mots, dans son plus récent rapport, pour dire que l'Agence canadienne de développement international (ACDI) peine à fournir une aide internationale efficace.
La vérificatrice, Sheila Fraser, note, dans son rapport déposé aux Communes mardi, que les priorités de l'agence changent trop souvent, ce qui l'empêche de réaliser l'objectif qu'elle s'est fixée, soit de concentrer ses efforts et d'amplifier l'aide canadienne dans un pays ou une région donnée.
L'ACDI ne compte pas non plus de processus de gestion pour guider et suivre le respect de ses engagements en matière d'efficacité de l'aide, selon Mme Fraser.
Et les fréquents changements d'orientation stratégique, cumulés au roulement important du personnel de haute direction de l'agence, ont amené une instabilité qui met en péril la mise en place d'un programme d'efficacité de l'aide.
La vérificatrice dénonce également la complexité des formalités administratives pour faire approuver le financement d'un projet, qui sont d'ailleurs critiquées depuis quelques temps.