Le célèbre restaurant montréalais, Schwartz’s, distribuera dorénavant son fameux smoked meat en épicerie.
C’est ce que les nouveaux propriétaires de l’institution, dont fait partie René Angélil, vient de confirmer à LesAffaires.com.
« L’idée de commercialiser notre viande fumée vient de nos clients, a répondu Martin Sara, vice-président, administration chez Schwartz’s. Les gens viennent souvent de loin pour manger chez Schwartz's et ils nous demandaient quand nous allions rendre notre viande plus accessible.»
C’est ainsi que depuis ce matin, la viande fumée du plus ancien délicatessen au pays se retrouve sur les tablettes réfigérées des IGA et autres enseignes de Sobeys au Québec (Marché Tradition et Bonichoix). Schwartz’s a signé une entente d’exclusivité confidentielle avec Sobeys, reconnaît M. Sara. Mais rien ne dit que sa viande ne pourrait éventuellement être vendue dans les épiceries du reste du Canada ou même des États-Unis.
Au Québec d'abord
«Nous pourrions effectivement étendre notre réseau de distribution, reconnaît Éric Sara, vice-président finances de Schwartz. Mais on commence d’abord au Québec. On veut vraiment apprendre à faire les choses correctement. Après, on verra.»
La viande vendue en épicerie proviendra de l’usine de transformation alimentaire de Desco, à Boisbriand, l’un des plus importants producteurs de smoked meat au Canada. Ce dernier a pour mandat de préparer la viande selon la recette de Schwartz's, de l’emballer sous vide et de la distribuer dans le réseau de Sobeys au Québec.
Le restaurateur ne craint-il pas, ce faisant, de diluer ou même nuire à sa marque de commerce ? «Au contraire, répond Éric Sara à LesAffaires.com. Notre restaurant sert le meilleur smoked meat au monde, c’est clair. Mais avec notre projet, nous avons essayé de produire le meilleur smoked meat vendu en épicerie au monde.»
«En fait, poursuit le responsable des finances, j'ai tellement confiance au produit que nous réussi à faire, que j'ai l'impression qu'il pourrait entraîner une augmentation plutôt qu'une diminution de la fréquentation de notre restaurant. Après avoir goûté à notre viande fumée en épicerie, plus de gens voudront venir faire l'expérience de notre restaurant à Montréal.»
Contrôle de qualité
En entrevue, Éric Sara refuse de divulguer les sommes investies dans cette nouvelle aventure de la transformation alimentaire. Il demeure muet également lorsqu'invité à partager ses prévisions de ventes et de bénéfices. «J'espère bien que mes ventes augmenteront. Mais plus que les bénéfices, ce que nous voulions, est de rendre nos produits plus accessibles aux Québécois de l'extérieur de la région de Montréal.»
Schwartz's aurait pu choisir d'atteindre cet objectif en ouvrant la porte au franchisage de son restaurant. «La formule de la franchise était une option. C'est vrai. Mais la vente en épicerie nous assure un plus grand contrôle de la qualité que le franchisage.»
La viande de marque Schwartz’s sera vendue sous la forme de boîte de quatre sachets sous vide de viande fumée déjà cuite de 125 grammes au coût de 10,99 $.
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