La Commission de révision permanente des programmes devra avoir une liste de critères bien définis dans un horizon à moyen et court terme si elle veut donner une marge de manoeuvre au gouvernement, croit l'Association des économistes québécois.
Alors que s'amorce la deuxième phase des travaux de cette commission, le regroupement d'économistes rappelle au gouvernement Couillard que d'importants choix ne peuvent être faits en ciblant seulement des économies à court terme.
L'Association — qui est en faveur de cette commission visant à dégager des économies de 3,2 milliards $ — énumère ses observations en plus de procéder à une série de recommandations dans un avis de 14 pages récemment transmis à Québec.
En ce qui a trait à la réduction des dépenses, le regroupement suggère entre autres d'éviter la « précipitation » ainsi que l'approche « mur à mur », ajoutant qu'il serait efficace, lorsque la situation l'exige, d'allouer plus de ressources à certains programmes.
Selon le directeur général de l'Association, Bernard Barruco, une liste de critères adéquate permettra de moderniser l'approche relativement aux programmes ainsi qu'aux dépenses en plus de fournir un coussin au gouvernement afin qu'il puisse stimuler l'économie.
M. Barruco ne s'attend pas à ce que la croissance économique des prochaines années soit aussi vigoureuse que pendant les années précédant la dernière récession, ce qui, selon lui, justifie la mise sur pied de cette initiative de révision.
L'Association souligne dans son document que le service de la dette a monopolisé cette année plus de 11 pour cent des dépenses consolidées du gouvernement du Québec.
Son directeur général n'a toutefois pas voulu commenter le contenu du rapport déposé en novembre dernier par la commission _ présidée par l'ex-ministre libérale Lucienne Robillard.