Selon une note de recherche publiée par centre de recherche C.D. Howe Institute, le Québec devrait hausser le prix de l'électricité ainsi que sa taxe carbone afin de diminuer ses émissions de gaz à effet de serre (GES).
Respectivement professeur à l'Université Laval et chercheur au C.D. Howe Institute, les auteurs de la note que sont les économistes Jean-Thomas Bernard et Jean-Yves Duclos estiment que le Québec doit recourir à des mécanismes de marché afin d'influencer la consommation d'énergie.Ils affirment qu'une hausse progressive et importante des tarifs d'électricité visant à refléter son coût de production réel permettrait au Québec d'exporter davantage d'électricité. En outre, ils proposent que le montant de la taxe sur le carbone, actuellement fixé à 3$ par tonne de CO2, soit augmenté annuellement de 3$ la tonne sur dix ans pour atteindre un objectif de 30$ la tonne en 2018.
Selon les auteurs, les possibilités de réduction des émissions de GES par la substitution des sources d’énergie sont très limitées car le secteur des transports dépend surtout des produits pétroliers, "un secteur pour lequel il n’existe pas de substituts viables d’un point de vue économique". De plus, "l’ère de production d’hydroélectricité à faible coût est terminée". Finalement, les installations hydroélectriques existantes fournissent la source la plus profitable pour exporter de l’énergie propre. Les bas tarifs d’électricité au Québec relativement aux régions voisines limitent cependant cette capacité d’exportation".
En savoir plus (document de 11 pages): www.cdhowe.org/pdf/backgrounder%20118_French.pdf.