Voici de nouvelles formations, autant d'occasions d'élargir son portefeuille de compétences ou de se doter d'une spécialisation recherchée.
Prévenir et détecter la fraude et la corruption
Un quart des fraudes au Canada entraînent une perte de plus de 1 million de dollars chacune, selon une étude récente publiée par le professeur Dominic Peltier-Rivest et l'Association of Certified Fraud Examiners.
L'Université Concordia a décidé de faire appel à cet expert, détenteur du titre professionnel de Certified Fraud Examiner (CFE), pour lancer le 5 novembre un séminaire d'une demi-journée afin de montrer aux gestionnaires comment prévenir et détecter la corruption. «Les participants explorent des cas dans lesquels ils pourront reconnaître des entreprises familières. Ils verront que la fraude inclut plusieurs éléments auxquels on ne pense pas toujours», résume Stéphane Brutus, vice-doyen aux programmes d'études supérieures et de perfectionnement professionnel de l'École de gestion John-Molson. Le public cible ? Les gestionnaires chargés de la signature de contrats ou des négociations, ainsi que les gestionnaires de filiales ou de services administratifs.
Ce séminaire vise à sensibiliser les gestionnaires à des situations de corruption qui pourraient se produire dans leur milieu de travail et à investiguer sur de potentiels cas de corruption ou à les signaler. Il est pour l'instant uniquement offert en anglais, mais une version en français pourrait être lancée prochainement. Coût : 495 $.Communiquer selon sa personnalité
Cet atelier, qui a déjà été suivi par plus de 20 000 personnes au Québec, fait partie des 10 sujets incontournables repérés par le Cégep Édouard-Montpetit pour les gestionnaires de PME. «En concevant cette formation, notre objectif était de répondre à des problématiques réelles, fréquentes et urgentes, pour des personnes qui cherchaient des solutions abordables et concrètes à des problèmes ayant surgi dans leur contexte de travail ou de supervision», détaille Maya Dagher, directrice adjointe des services aux entreprises du cégep. Offert depuis août 2013, cet atelier de sept heures peut être étalé sur deux à trois semaines afin de permettre un retour sur les notions apprises et sur leur mise en pratique.
«De nombreuses personnes se retrouvent aujourd'hui en position de supervision ou de gestion sans avoir suivi de formation universitaire en lien avecces rôles. Leur cheminement de carrière les amène à relever de nouveaux défis, accentués dans un contexte de départs à la retraite et de recrutement d'une relève plus jeune et ayant des relations très différentes face à leurs supérieurs», estime Maya Dagher. Par cette formation, les participants pourront découvrir quel est leur profil parmi les quatre styles de personnalités - le guerrier, le juge, l'explorateur et l'artiste - et déterminer quelles sont les préférences de leurs interlocuteurs, de manière à mieux cerner leurs besoins. «Les participants apprendront qu'ils présentent tous, à certains niveaux, des caractéristiques de chacun de ces profils. C'est par cette préférence qu'ils expriment leurs besoins de communication», explique Maya Dagher. L'objectif ? Apprendre à reconnaître sa dominante et celle de ses interlocuteurs pour assurer une meilleure communication avec les intervenants. Coût : 245 $.
Organiser des événements responsables
En tant que gestionnaire, vous avez la responsabilité d'organiser une réunion, un congrès ou encore un colloque ? Et si vous en profitiez pour que cet événement soit aussi écoresponsable ? Alors que le développement durable et la responsabilité sociétale font de plus en plus partie des préoccupations des organisations, le Collège de Rosemont a développé, en collaboration avec le Centre d'étude en responsabilité sociale et écocitoyenneté (CÉRSÉ), une formation en Gestion responsable d'événements. Le public cible ? Les responsables marketing, responsables communication, ainsi que tout gestionnaire soucieux du fait que les événements organisés par son entreprise le soient de manière responsable. «Ce programme sur mesure permet d'acquérir les connaissances pour adopter des pratiques plus responsables lors de l'organisation et la tenue d'événements», précise Élise Tousignant, directrice de la Formation continue au Collège de Rosemont. Proposée dans une première version de cinq heures, cette formation peut être organisée directement au sein de l'entreprise et comprend également deux heures d'accompagnement et de conseil. D'autres options sur mesure sont également offertes, en fonction des besoins énoncés. L'originalité ? «Cette formation est basée sur la structure de la norme en gestion responsable d'événements du Bureau de normalisation du Québec (BNQ 9700-253)», précise Élise Tousignant. Coût : 500 $.Se lancer à l'international
Votre entreprise a un projet d'expansion à l'international, ou travaille régulièrement avec des clients et fournisseurs étrangers ? Les cégeps Champlain St. Lawrence (Québec) et Champlain Lennoxville proposent une nouvelle AEC unique au Québec, dont la première cohorte démarrera à la mi-octobre. Destinée aux jeunes cadres en exercice (RH, droit, marketing, vente, SAV, etc.), ce programme de 390 heures met l'accent sur la gestion des différences culturelles, la négociation aux États-Unis et dans les pays du BRIC, ainsi que sur les codes d'éthique et la gouvernance stratégique à l'international. «Nous avons remarqué que plusieurs entreprises québécoises continuent d'avoir d'importantes lacunes au niveau international. Plus d'une fois sur deux, les dirigeants de PME n'ont pas de réponse à donner à la question suivante : êtes-vous certain que votre fournisseur au Bangladesh n'emploie pas des jeunes de moins de 15 ans dans son usine, et ce, même si ce fournisseur est le deuxième dans la lignée de fabrication de votre produit ?» rapporte Pierre Harvey, directeur des services aux entreprises au Collège Champlain.
Souhaitant offrir plus qu'un simple programme en commerce international, cette AEC vise à répondre aux nouveaux besoins des entreprises en matière de responsabilité sociale en entreprise (RSE) et de négociations interculturelles, en rendant les employés compétents dans la gestion des différences culturelles. Donnée à temps partiel, à raison de quatre cours par session, cette formation peut-être suivie à la fois en personne et en webdiffusion, pour répondre aux besoins des gestionnaires en voyage d'affaires. Les prérequis ? Posséder au moins un diplôme de 5e secondaire et une connaissance de l'anglais. Frais d'inscription : 160 $.Pour des TI sécuritaires
Par l'intermédiaire notamment de la problématique de sécurisation des données, l'infrastructure des TI est aussi devenue un enjeu pour les entreprises. C'est pourquoi le Collège de Maisonneuve a décidé d'offrir un programme en Gestion de l'infrastructure des TI, offert deux à trois soirs par semaine, sur une durée de 18 mois. «Les technologies récentes et la préoccupation grandissante pour la sécurité des accès et des données amènent l'administrateur à développer de nouvelles compétences, que ce soit dans la consolidation de serveurs et la virtualisation avancée, dans l'interopérabilité entre les plateformes ou dans l'architecture de réseaux sécuritaires», estime Iris Pérez, responsable de programmes au Service de la formation continue du Collège de Maisonneuve. Une première cohorte d'étudiants sera mise en place d'ici la fin de 2014 et le début de 2015, précise Iris Pérez. Axée sur le perfectionnement plutôt que sur les connaissances de base, cette formation sera destinée aux administrateurs de système et aux agents de sécurité qui évaluent et mettent en place les technologies de l'infrastructure des TI au quotidien. L'objectif ? Donner à ces personnes en poste les compétences nécessaires pour exploiter et superviser une infrastructure des TI intégrant de nouvelles technologies. Coût : environ 1 800 $.
Développer son courage managérial
La gestion du changement est un élément clé pour les entreprises. «Les gestionnaires sont les principaux agents de changement dans une organisation. Pour cela, ils doivent aller chercher leur énergie dans leur individualité, mais aussi dans l'organisation elle-même», explique France Maltais, directeur du Centre de perfectionnement de l'ESG UQAM. Dès cet hiver, l'école proposera une formation de sept heures afin d'aider les gestionnaires à développer leur courage managérial. Le principe ? Comprendre le concept et déterminer quelles sont les conditions propices au courage managérial. «Cette formation est destinée à tous les gestionnaires et les professionnels qui sont ou qui veulent devenir des agents de changement dans leurs organisations», résume M. Maltais. Grâce à une pédagogie interactive comprenant des mises en situation et des études de cas, cette formation inédite vise à offrir des outils pratiques immédiatement utilisables aux participants. «Elle assure une meilleure utilisation de leurs aptitudes et de leurs compétences pour mettre en valeur d'une façon constructive leurs travaux et leurs contributions dans leurs milieux professionnels», précise France Maltais. Coût : 495 $.
Une formation pour les superviseurs
Offerte sous forme de Reconnaissance des acquis et des compétences (RAC), cette AEC Superviseur en entreprise permet aux superviseurs expérimentés de se voir reconnaître le diplôme auquel ils ont droit, sans avoir à retourner sur les bancs d’école. « Grâce à une procédure d’évaluation des compétences en entreprise, les gestionnaires de premier niveau qui ont une expérience de terrain significative peuvent démontrer leur maîtrise de l’optimisation de la production, de l’encadrement du personnel ou de la conduite d’une formation en vue d’obtenir un diplôme », précise Annie-Claude Dalcourt, conseillère pédagogique à la Formation continue du Cégep Gérald-Godin. Parmi les situations évoquées, les gestionnaires auront par exemple à présenter un processus de résolution de problème dans le but d’optimiser la production, ou encore à planifier les opérations courantes en prenant en considération les ressources humaines disponibles et la proposition d’un échéancier. « Le processus dure environ 9 mois dans la majorité des cas. Si une personne n’arrive pas à démontrer qu’elle a bien acquis une portion de compétences, une formation lui est offerte sur l’aspect qui n’est pas maîtrisé », détaille Annie-Claude Dalcourt. Coût : environ 600 $.
Supervision version abrégée
Améliorer sa gestion d’équipe au quotidien, c’est ce que propose la nouvelle formation en version abrégée du Cégep Limoilou, lancée en 2013. « Plusieurs sondages nous apprennent que la première cause de démission des employés n’est pas liée à la rémunération, mais à des considérations relatives à la supervision, comme la reconnaissance du supérieur, la qualité des défis à relever ou le sentiment de participer à la mission », avance Gilles Bouchard, conseiller en formation au Service entreprises. Dans un contexte où la main-d’œuvre est difficile à recruter et à retenir, les gestionnaires ont besoin de savoir mobiliser leurs employés. Cette formation en version abrégée de 8 jours, accessible sans aucun prérequis, est étalée sur six mois et comprend également 8 heures de coaching individuel pour maximiser le transfert des connaissances. « Il s’agit du seul programme de formation pratique en gestion des équipes qui permette aux gestionnaires d’orienter leurs interventions et leurs discours en fonction de la personnalité de leurs équipiers », révèle Gilles Bouchard. En axant sur la pratique, les gestionnaires disposeront ainsi de connaissances qui leur permettront de réussir leurs évaluations de rendement, la mobilisation de leurs employés ou encore leurs actions de pilotage du changement. « C’est aussi la seule formation qui évalue, à l’issue des cours, les retombées et les progrès des participants. » Grâce à un réseau de 11 établissements membres, cette formation peut être assurée sur l’ensemble du territoire provincial. « Une entreprise ayant des points de service dans différentes villes peut ainsi profiter de la même formule formation plus coaching », précise Gilles Bouchard. Depuis son lancement en version longue il y a sept ans, le programme M3i-Supervision a déjà été suivi par 1 600 gestionnaires. Coût : 3 100 $ (admissible aux subventions des centres locaux d’emploi).
Fidéliser ses employés
Face au départ massif à la retraire des baby-boomers d’ici 2020 et aux enjeux de relève, la question de la rétention du personnel qualifié est devenue une préoccupation majeure au sein des entreprises. Car perdre un salarié peut coûter cher et entraîner aussi la perte de compétences stratégiques utiles à l’organisation. « Le sentiment de justice ou d’injustice que peut vivre un employé explique souvent ces situations », résume France Maltais, directeur du Centre de perfectionnement de l’ESG UQAM. C’est pourquoi l’école a mis au point une formation visant à éviter de telles situations. « L’objectif est de comprendre l’importance des liens entre le sentiment de justice des employés, leur niveau d’engagement et leur intention de rester ou non dans l’organisation », explique France Maltais. « L’angle de l’injustice est aussi novateur dans ce contexte et représente un outil préventif pour anticiper des situations non souhaitables pour une entreprise, en travaillant positivement sur la rétention des professionnels », précise-t-il. Par une pédagogie active s’appuyant sur des cas réels, des exercices pratiques et des outils applicables directement dans les milieux de travail, les participants pourront par exemple étudier la façon dont un sentiment d’injustice peut se développer chez un employé et la manière de réaliser le diagnostic permettant d’anticiper ce type de situation.
Destinée « à tous les gestionnaires opérationnels soucieux de réduire le taux de roulement de leurs employés », cette formation se fondera aussi sur un partage de vécu. D’une durée de 8 heures, elle sera offerte à l’automne 2014 et à l’hiver 2015 en une journée. Coût : 495 $.
Réduire son stress
Autre préoccupation forte des gestionnaires ? Apprendre à réduire les facteurs organisationnels sources de stress ! Car, d’après l’Enquête sociale générale (ESG) de Statistique Canada réalisée en 2010, un peu plus d’un travailleur canadien sur quatre se dit très stressé au quotidien. Le travail étant la principale source de stress, suivi par les inquiétudes d’ordre financier et celles d’ordre familial. Un chiffre qui reste inchangé depuis 2005 ! « Cet atelier fait lui aussi partie des 10 sujets incontournables retenus par le Cégep Édouard-Montpetit pour les gestionnaires de PME et vise à déterminer les mesures correctives pour réduire son stress et améliorer sa qualité de vie », explique Maya Dagher, directrice adjointe des services aux entreprises du Cégep Édouard-Montpetit. Lancé en août 2013, l’atelier Réduire son stress (6 heures) vise donc à outiller les gestionnaires en étudiant les situations de stress au travail ainsi que les facteurs organisationnels pouvant y contribuer. L’objectif : préciser les moyens et les outils pour accroître la protection contre les agents stressants, afin d’adopter des comportements visant à augmenter la qualité de vie et l’efficacité au travail. L’originalité ? Cet atelier commence par un travail pratique, puisque les participants sont invités à réaliser un travail préparatoire afin de déceler les mesures correctives à prendre pour améliorer leur propre qualité de vie. « Les données recueillies servent par la suite de canevas de travail pour la résolution des problèmes, en permettant d’amorcer sur place la détermination des solutions à appliquer dès leur retour au travail », résume Maya Dagher. Un apport incontournable pour les gestionnaires qui doivent savoir se préserver tout en veillant à la santé de leurs équipes. Coût : 210 $