La Ville de Laval pourrait adopter un règlement interdisant l'installation de poêles à bois à la condition que le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) soit en faveur d'une telle réglementation.
La deuxième ville du Québec effectue «l'inventaire des réglementations qui se font dans d'autres municipalités», selon le porte-parole de la Ville, dans un entretien à l'hebdomadaire Courrier Laval (13 février). Or, comme le rapporte cet hebdomadaire, les autorités municipales estiment que «tant et aussi longtemps qu'il n'y aura pas une position claire du gouvernement», la validité de toute réglementation municipale pourrait être mise en doute par le ministère.
Il se trouve que la combustion du bois dans le secteur résidentiel libère, au Québec, près de 40000 tonnes par année de particules fines, comparativement à moins de 250 tonnes pour les automobiles, et que cela contribue grandement à l'effet de smog hivernal. Selon Sylvain Côté, de l'Association de l'air pur, tel que cité par La Presse (31 janvier 209), «un poêle à bois non certifié utilisé pendant 9 heures (ou un poêle certifié utilisé pendant 60 heures) émet la même quantité de particules qu'une voiture utilisée pendant un an».
A l'heure actuelle, Montréal permet l'installation de poêles destinés à la préparation des aliments pour un usage commercial. Mais cela pourrait changer. Le conseil municipal de Montréal pourrait, le 23 février, adopter un projet de règlement visant à interdire l'installation d'un poêle à bois dans une construction neuve ou existante. En fait, le conseiller de Saint-Léonard Ouest, Dominic Perri, se dit «confiant» que cette interdiction sera prononcée, signale le Progrès Saint-Léonard (17 février).
À Hampstead, les poêles sont interdits alors qu'à Pointe-Claire, ils ne peuvent pas être la source principale de chauffage et qu'un permis est requis pour leur installation. À Victoriaville, seuls les poêles certifiés EPA sont acceptés.