Mais entre les intentions et la concrétisation de celles-ci, il y a un fossé. Ce n'est en effet pas demain la veille que le vin français ou le scotch britannique n'auront plus droit de cité au Nunavut, car il est peu probable que ce vote accouche d'une loi, admet le gouvernement nunavois.
Neuf membres de l'Assemblée législative sur dix-huit ont voté en faveur de cette interdiction qui toucherait les quelques boutiques gérées par le Nunavut où l'on peut trouver de l'alcool. Aucun élu n'a voté contre, mais la première ministre et son gouvernement se sont abstenus, craignant qu'une telle loi ne soit en fait illégale.
Cet embargo constituerait une infraction aux règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), selon Mme Aariak.
Il n'existe aucune estimation de la part de marché que détient l'alcool européen au Nunavut, grand territoire où vivent seulement quelque 32 000 personnes, majoritairement d'origine inuit.
N'en reste pas moins que le territoire compte communauté où la vente d'alcool est interdite. À Iqaluit, la capitale du Nunavut et plus importante ville du territoire, aucune boisson alcoolisée n'est vendue en magasin.
Avec AFP