Tandis que le tout Montréal économique transpire l’inquiétude, la première ministre du Québec a tenté ce midi d’insuffler un peu de confiance à la communauté d’affaires de la métropole.
«Qu’on se trouve à Baie-Saint-Paul, à Baie-Comeau, à Laval ou à Chicoutimi, oui nous sommes tous Montréalais!», a-t-elle déclaré à la tribune de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain.
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Depuis des mois, la plus grande ville de la province croule sous les mauvaises nouvelles. Alors qu’elle continue de souffrir de désuétude de ses infrastructures, d’un taux de chômage supérieur à la moyenne québécoise, et de l’érosion de plusieurs industries –la filière pharmaceutique n’en est qu’un exemple- , les Montréalais doivent composer ces jours-ci, avec la démission de leur maire et la multiplications des révélations de corruption.
«C’est un contexte qui peut sembler bien difficile. Les événements des dernières semaines n’ont rien de réjouissants», a convenu d’entrée de jeu Mme Marois, devant un parterre d’un millier de gens d’affaires impliqués dans le développement économique de la métropole. «Mais ces événements ne doivent pas saper l’optimisme des Montréalais.»
«La corruption est un phénomène universel, a-t-elle ajouté. La différence, c’est qu’ici, nous avons décidé de la combattre, de faire la lumière, de ne pas l’accepter.»
Cherchant à rassurer son auditoire à propos de sa préoccupation pour la santé de Montréal, la première ministre a déclaré que le développement du Québec ne pouvait se réaliser sans une économie montréalaise forte. Pourquoi? «Parce que Montréal, c’est le visage du Québec à travers le monde», a-t-elle répondu.
Énumérant en rafale les principaux créneaux d’excellence de Montréal, que sont l’aérospatial, les sciences de la vie, les technologie de l’information et le design, Mme Marois a annoncé que son gouvernement entendait continuer dans cette voie en y ajoutant en plus le secteur des transport électriques.
Mme Marois s’est aussi engagée à lutter contre la congestion routière de la métropole en investissant massivement dans ses infrastructures de transport. À ces yeux, cette question est vitale pour son avenir et mérite que la cadence des travaux soit accélérée. «C’est un enjeu économique autant que de qualité de vie.» Un enjeu aussi de productivité», a ajouté la première ministre.
Pour le reste, Mme Marois a dit que le gouvernement travaillait à l'élaboration d'une stratégie économique qui mise sur les entrepreneurs, l'innovation et la créativité. Le gouvernement Marois entend aussi travailler à relancer les exportations de la province.
«L'économie québécoise est plombée par un déficit copmmercial de 22G$ par année. Ce sont 60M$ par jour qui sorte de notre économie.» Mme Marois espère y parvenir en augmentant nos exportations, mais aussi en réduisant nos importations, celles du pétrole notamment.
La filière du transport électrique et l'exploitation par le Québec de «son propre potentiel pétrolier» lui permettrait d'y parvenir. À elles seules, les importations de pétrole compteraient pour la moitié du déficit commercial de la province.