«Vous savez, le Fonds de solidarité, il a des devoirs, mais il a aussi des droits, et nos employés ont des droits. Et on va faire respecter les droits de nos employés et de nos dirigeants», dit le président de la Fédération des travailleurs du Québec pour expliquer pourquoi son organisation tente de retirer à la commission Charbonneau le droit d’utiliser l’écoute électronique réalisée sur sa ligne téléphonique.
La FTQ et le Fonds de solidarité FTQ sont en Cour supérieure en ce moment pour contester l’exploitation de l’écoute électronique par les commissaires. Pendant l’opération Diligence sur l’infiltration du crime organisé dans les syndicats et la construction, les policiers ont mis sous écoute Michel Arsenault et l’ancien président du fonds immobilier SOLIM, Guy Gionet.
Questionné à ce sujet, le président de la FTQ persiste. «C’est une question de droit. Il y a un code criminel au Canada qui s’applique à tout le monde et personne n’est au-dessus des lois», dit-il.
L'avocat de la FTQ, du Fonds de solidarité et de ses dirigeants, Jean-Claude Hébert, plaide que le droit ne permet pas d'utiliser une preuve d'écoute électronique en matière civile, rappelant que des causes similaires sont déjà devant la Cour suprême.
Satisfait de la gouvernance
Satisfait de la gouvernance
Michel Arsenault se dit satisfait de l’amélioration des règles de gouvernance apportée à l’organisation et au Fonds de solidarité ces dernières années. Il a fait cette déclaration lundi alors que le témoin Ken Pereira expliquait à la commission Charbonneau comment le patron de la FTQ a refusé un pot-de-vin de 300 000 $ en 2008, pour faciliter la progression d’un projet au Fonds. Une offre que Michel Arsenault a déjà nié avoir reçue.
«Les problèmes dont vous avez entendu parler, ce sont des histoires de 2007, 2008… Ce que je peux vous dire, c’est qu’on est dans un processus. On travaille sur notre gouvernance tous les jours. Moi je suis satisfait de ce que le Fonds nous a présenté au conseil d’administration. Tout le monde a agréé pour améliorer notre gouvernance ; c’est ce qu’on fait» a dit Michel Arsenault après la présentation de la nouvelle Politique économique du gouvernement Marois à la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Il s'est ensuite éclipsé sans attendre la suite de nos questions.
Avec la Presse canadienne