Le projet de loi 57 sur l’occupation du territoire forestier fait des heureux dans les milieux écologistes qui mettent toutefois en garde contre les obstacles aux futures certifications FSC des forêts québécoises.
En axant le régime sur la création de monocultures, le Québec ne sera pas en mesure de faire certifier le bois de la forêt publique suivant les critères de certification du Forest Stewardship Council (FSC), prévient Nature Québec qui réagit au projet de loi 57.L’accès des produits forestiers québécois aux marchés internationaux sera menacé par l’approche retenue en matière de sylviculture intensive, affirme l'organisme écologiste qui présentait aujourd'hui son mémoire devant la Commission parlementaire de l’agriculture, de l’énergie et des ressources naturelles.
Nature Québec estime également que l’approche du projet de loi en matière d’aménagement écosystémique manque de «crédibilité». Cette approche, qui vise à diminuer les écarts entre la forêt naturelle et la forêt aménagée, serait menacée par le retrait du principe de rendement soutenu. «Le retrait de ce principe n’est justifié par aucune étude scientifique», affirme Nature Québec.
Autres zones de critiques: l’absence d’une politique de diversification économique incorporant le tourisme de nature, ainsi que la «nonchalance» du gouvernement quant à la protection des forêts boréales et du caribou forestier qui en dépend.
L'organisme affirme cependant que le projet de loi comporte des avancées significatives pour les régions et pour la planification forestière par l’État.
En savoir plus: www.naturequebec.org/ressources/fichiers/Foresterie/ME09-09-30_loi57.pdf