Après avoir gagné sa bataille contre les autorités québécoises concernant la coloration de la margarine, il y a plusieurs années, la multinationale Unilever s'est retrouvée à nouveau au banc des accusés, mardi, à propos d'une marque de margarine qu'elle met en marché.
Cette fois, c'est l'utilisation de l'expression "goût de beurre" qui est contestée.
Unilever, qui met en marché la margarine Becel Or au goût de beurre, est poursuivie en Cour du Québec. La plainte a été logée par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec.
La poursuite fait valoir que l'expression goût de beurre viole la loi et sème la confusion, alors que le procureur de la compagnie prétend que le consommateur fait très bien la différence.
Le débat s'est déroulé mardi, au palais de justice de Québec. C'est le juge Reyna Emond qui devra maintenant trancher dans ce litige.
La question de la couleur de la margarine avait été longuement débattue devant les tribunaux et avait fait l'objet de nombreux débats politiques, jusqu'à la décision finale de la Cour suprême du Canada, en 2005, qui donnait raison à la multinationale.