Quelque 150 scientifiques de renom tirent la sonette d'alarme: les océans s'acidifient à grande vitesse et leur capacité d'absorption de CO2 diminue rapidement.
Provenant de 26 pays, ces scientifiques ont publié le 30 janvier la Déclaration de Monaco. «La chimie des océans joue un rôle si essentiel et les changements qui l’affectent sont si rapides et si graves que leurs effets sur les organismes semblent désormais inévitables», a déclaré James Orr, le président du symposium.
L'acidification moyenne des océans s'est ainsi accrue de 30% depuis le XVIIIe siècle, alors que la concentration de CO2 dans l'atmosphère a grimpé de près de 40%, signale le document de la Déclaration de Monaco.
Selon des chercheurs français notamment rattachés au CNRS, la capacité d'absorption de CO2 de l'Océan Indien Austral a été divisée par dix en dix ans; comparativement à 50% entre 1996 et 2005 en ce qui touche l'Atlantique Nord.
«La question maintenant est de savoir quelle sera l’ampleur des dégâts et à quelle vitesse ils se produiront. Le rapport du symposium résume l’état des connaissances scientifiques et fixe des priorités pour les futurs travaux de recherches, tandis que la Déclaration de Monaco exhorte les dirigeants politiques à agir d’urgence pour réduire les sources du problème», a dit James Orr.