«Les femmes pauvres vivant dans les pays pauvres sont parmi les plus durement touchés par les changements climatiques, même si elles y ont le moins contribué», a déclaré aujourd'hui la directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population, Thoraya Ahmed Obaid, à l'occasion de la publication d'un rapport portant sur l'état de la population mondiale.
Le rapport rappelle que les pauvres sont tout particulièrement vulnérables aux effets des changements climatiques et que la majorité des 1,5 milliard de personnes vivant avec un dollar ou moins par jour sont des femmes.
Ce dernier indique aussi que les pauvres dépendent davantage de l'agriculture pour survivre. Du coup, ils sont davantage menacés par la faim et risquent plus de perdre leurs moyens de subsistance lors de sécheresses, de pluies diluviennes et de catastrophes naturelles comme les ouragans. Des phénomènes toujours plus difficiles à prévoir en raison de l'instabilité climatique.
De plus, les femmes ont plus de risques que les hommes de mourir lors de catastrophes naturelles, notamment quand les revenus sont faibles et que les différences de statut sont importantes, souligne le rapport.
Le document montre que les investissements qui aident les femmes à se prendre en charge économiquement, en particulier en matière d'éducation et de santé, ont un effet bénéfique sur le climat. Les femmes qui ont accès à l'éducation ont tendance à avoir moins d'enfants et des familles en meilleure santé, ce qui contribue à ralentir la croissance démographique et les émissions de gaz à effet de serre.