L'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), une organisation non gouvernementale de défense de la biodiversité, lance un avertissement choc: à l'heure actuelle, les espèces connaissent un taux d'extinction 1000 à 10 000 fois plus élevé que leur taux d'extinction naturel.
En entrevue au quotidien suisse Le Temps, la directrice générale de l'organisme, Julia Marton-Lefèvre, dit que «plus de 40% des dizaines de milliers d'espèces animales et végétales que répertorie périodiquement l'UICN dans sa liste rouge sont actuellement menacées. Et c'est le cas de 30% des mammifères que nous avons pratiquement tous recensés.»
Les causes: les êtres humains, qui sont partout sur la planète, le changement climatique et la globalisation qui a multiplié les apparitions d'espèces invasives.
Les solutions possibles: «quelque 12% de la planète, continents et océans confondus, se trouvent aujourd'hui sous un régime quelconque de protection. Une priorité est à présent d'élargir les aires marines protégées, qui ne représentent encore qu'une partie infime de ce pourcentage. Une autre est de faire appliquer la loi.»
Mais les obstacles sont nombreux, au premier chef, «l'incapacité des systèmes politiques de tenir compte du long terme.» Toutefois, les choses changent: «le travail de nos scientifiques se met à rayonner en dehors du cercle des initiés.»