Les gaspilleurs d'énergie et les pollueurs sans états d'âme pourraient devenir l'équivalent des fumeurs d'une société aux valeurs de plus en plus vertes et risquer ainsi l'ostracisme social.
Telle est l'éventalité esquissée dans le cadre d'un sondage pan-canadien commandité par Bosch Home Appliances et réalisé par Leger Marketing.Sept personnes sur dix qualifient "l'irresponsabilité écologique" de "faux pas social". Par irresponsabilité écologique, on entend des gestes semblables à la conduite d'un véhicule à forte consommation d'essence, à l'achat de produits trop emballés ou à l'utilisation d'appareils électroménagers d'une autre époque.
D'ici cinq ans, ces consommateurs risquent d'être qualifiés par leurs pairs de "déliquants de l'environnement", estime David Bell, un professeur en études de l'environnement de l'université de York en Ontario. Autant il est devenu inacceptable de fumer dans la maison d'autrui, autant les gens qui n'ont pas de considération pour l'environnement risquent d'être, demain, socialement ostracisés à l'instar des fumeurs, soutient-il.
Pas moins d'un répondant sur trois, parmi les 1,510 personnes rejointes par le sondage, se qualifient d'ambassadeurs verts, en réalisant, dans leur quotidien, des actions qui prêchent par l'exemple.
Trois sur cinq disent favoriser des marques qui sont "respectueuses de l'environnement".
Ces indications montrent que les gens sont en train de combler l'écart entre leurs croyances et leurs actions, prévient David Bell.