Après deux mois de croissance modérée, l'emploi a fléchi de 43 000 au Canada en octobre, exclusivement dans le travail à temps partiel.
Sous l'effet de cette baisse, le taux de chômage a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 8,6 %, selon Statistique Canada. Comparativement au sommet atteint en octobre 2008, l'emploi est en baisse de 400 000 (-2,3 %), la majeure partie du déclin (-357 000) étant survenue au cours des cinq premiers mois du repli du marché du travail.
En octobre, le travail à temps partiel a diminué de 60 000, ce qui représente un deuxième mois consécutif de baisse importante. Parallèlement, le travail à temps plein a légèrement progressé, à la suite de la forte hausse du travail à temps plein affichée le mois précédent.
Au cours des 12 derniers mois, cependant, l'emploi à temps plein s'est replié à un rythme plus rapide (-2,7 %) que l'emploi à temps partiel (-0,7 %).
Le recul de l'emploi en octobre s'est surtout manifesté dans les commerces de détail et de gros, dans les «autres services» et dans les ressources naturelles.
Ces pertes ont été partiellement compensées par la hausse de l'emploi dans le transport et l'entreposage.
Mieux qu’ailleurs au Québec
L'Alberta, la Colombie-Britannique, le Manitoba et Terre-Neuve-et-Labrador ont connu des baisses marquées de l'emploi en octobre.
Au Québec, bien que l'emploi ait peu bougé en octobre, le taux de chômage a diminué de 0,3 point pour s'établir à 8,5 %, en raison de la contraction de la population active. Le nombre de travailleurs a diminué de 62 000 (-1,6 %) dans la province depuis octobre 2008.
Il s'agit d'un taux de repli inférieur à la moyenne nationale (-2,3 %).
Conforme aux attentes des économistes
Dans une note diffusée hier, la Banque TD avait prédit cette hausse du taux de chômage, en l’expliquant par le fait que des travailleurs découragés se revenaient peu à peu sur le marché du travail à mesure que l’économie reprenait de la vigueur.
« Dans les prochains moins, nous nous attendons à ce que le marché de l’emploi continue de se stabiliser alors que la reprise se confirmera », écrivait Millan Mulraine, de la Banque TD.