En fin de matinée, le dollar canadien valait 86,90 cents US, en baisse de 3,38 cents en deux jours. Il est remonté depuis à 87,35 cents américains.
La baisse de ce matin, soit 2,17 cents américains, a été brutale et est intervenue vers onze heures au Canada, soit après la fermeture des bourses européennes. Elle l’est d’autant plus que le dollar canadien est le seul perdant parmi les devises mondiales.
«On note une aversion au risque généralisée», souligne Dominique Brodeur, directeur principal du pupitre devises à la Banque Nationale. Il ajoute aussi que «tous les facteurs favorables au dollar canadien, tels les prix de l’énergie ou les excédents commerciaux et budgétaires, sont éliminés un à un».
Pour François Bélanger, spécialiste des devises à la BMO, ce seraient les liquidations d’actifs en dollars canadiens par les fonds qui doivent répondre à des appels de marge qui auraient accéléré la dépréciation du dollar canadien.
Il juge cependant cette dépréciation trop rapide, que le dollar canadien est actuellement survendu et qu’un rebond devrait intervenir pour un retour l’équilibre.